La sagesse de nos téléphones portables

Et si nos téléphones portables avaient une sagesse à nous apprendre ?

À quoi vous attendez-vous si vous ne chargez pas complètement votre téléphone portable ? Sans surprise, vous savez que son autonomie va être réduite. Ce qu’on sait moins, c’est que pour préserver l’autonomie, notre téléphone va diminuer les performances du processeur.

Et alors ? Quel rapport avec le burn-out ?

Notre vie alterne sans cesse entre des phases de consommation d’énergie et des phases de récupération d’énergie. 

La première erreur pour prendre la direction du burn-out c’est de considérer que les phases de récupération d’énergie sont une variable d’ajustement pour nous permettre de travailler plus. 

Cela revient à accepter de ne pas charger notre téléphone à 100%. Ce qui revient à accepter une baisse d’autonomie et une baisse de performance. 

Néanmoins, nous avons de la chance, nous avons une réserve d’énergie que les portables n’ont pas.

Mais il est indispensable d’avoir conscience du coût à payer quand on puise dans cette réserve. 

La meilleure analogie pour illustrer les variations énergétiques du corps humain est celle du compte en banque. 

À notre naissance, nous disposons d’un compte épargne et d’un compte courant. Chaque jour nous recevons sur notre compte courant une somme d’argent gagnée par nos phases de récupération énergétique. À la nuance près c’est qu’il n’est pas possible de mettre cet argent de côté. Nous avons la journée pour le dépenser. Ce qui n’a pas été dépensé en fin de journée est perdu. Mais en soi, ce n’est pas grave. Car rien ne nous oblige à tout dépenser.

Par contre, si chaque jour nous dépensons plus que ce que nous recevons, alors chaque jour, il nous faudra puiser dans notre compte épargne. 

Mais ce compte épargne, il nous est très très très difficile de le renflouer voire impossible d’après la médecine chinoise.

Ce qui fait que lorsqu’on est jeune on peut puiser dans une réserve pleine. On peut donc enchainer les nuits blanches, et avoir des phases de récupération inférieures aux phases de dépense. Ce n’est que bien plus tard qu’on réalisera le prix à payer. 

Donc plus notre épargne baisse, moins il nous est possible de compter sur elle pour combler le déficit journalier que nous provoquons en considérant nos phases de récupération comme une variable d’ajustement nous permettant de tirer un peu plus sur la corde.  Et plus notre épargne baisse, plus il devient vital d’avoir une dépense journalière inférieure à ce que nous pouvons regagner chaque jour. 

En continuant à considérer nos phases de récupération d’énergie comme variable d’ajustement, nous limitons de plus en plus l’énergie que nous pouvons gagner chaque jour et donc notre capacité à faire face à nos responsabilités. Comme un téléphone partiellement chargé, nous avons une autonomie et des performances réduites. 

On peut encore se donner le change pendant quelque temps en adaptant notre dépense journalière à notre gain journalier. Mais est-ce que ce sera suffisant pour faire face à nos obligations ? Pas sûr…

Si le banquier peut vous autoriser un découvert, dès qu’on parle d’énergie, le découvert n’est pas possible. On ne peut pas dépenser une énergie qui n’existe pas. 

Vidés de leur énergie, le corps et l’esprit n’ont plus la capacité de réagir. C’est le burn-out. 

On se réveille, on sait qu’on doit aller bosser, mais rien ne bouge. Notre corps est amorphe, notre esprit aussi, on sait qu’on doit y aller mais plus rien ne se passe en nous. Juste un grand vide, le sentiment que quelque chose s’est débranché et que plus rien n’est fonctionnel. Nous nous retrouvons dans un état qui va nécessiter des mois voire des années pour nous reconstruire. 

Nous sommes comme un téléphone portable qui ne s’allume plus car sa batterie est totalement vide. Et l’analogie avec le téléphone portable trouve sa limite ici, car il nous est impossible de changer de batterie. 

Par contre, à l’image d’une batterie usée, nous aurons de moins en moins de capacité de recharge, ce qui fait que même un temps long de recharge ne donnera qu’une quantité d’énergie limitée qui sera vite dépensée. 

Il y a des choses qui, une fois qu’elles sont perdues, le sont à tout jamais. 

Les phases de récupération d’énergie ne sont pas des variables d’ajustement pour travailler d’avantage. Compte tenu de son caractère irréversible, tout énergie retirée de notre réserve vitale doit l’être en conscience.

Nous devons avoir conscience de tout ce qui nous coûte de l’énergie, que ce soit dans nos états émotionnels ou nos actions. Car chaque situation peut se ramener à ce simple constat : est-ce que cette situation me vide de mon énergie ou me ressource ?

Si nous le comprenons pour nos téléphones, pourquoi ne le comprenons-nous pas pour nous-mêmes ? 

Publié par PhytoGenfi

Formé à l'école des plantes de Paris, j'ai à coeur de transmettre la passion et le savoir des plantes médicinales. C'est l'objet de mon site

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