C’est une huile essentielle originale de par sa fragrance bien à elle ! C’est une huile qu’on trouve peu décrite dans les ouvrages, j’en profite donc pour vous la présenter dans cette vidéo.
L’if, de toxique à indispensable !
L’if fait partie de ces arbres qui ont longtemps eu mauvaise réputation à cause de sa toxicité, même si dans plusieurs cultures il était considéré comme un arbre sacré notamment chez les celtes.
Dans cette vidéo, je vous raconte son histoire assez particulière. Comment des évènements comme la guerre du vietnam ou simplement la construction d’une route ont fait de cet arbre une ressource incontournable dans la lutte contre le cancer.
Ateliers sur la gestion du stress par les huiles essentielles
Je vous propose 2 ateliers le samedi 16 mars 2024 sur la gestion du stress par les huiles essentielles. Deux horaires pour plus de souplesse, comme ça vous pourrez choisir celui qui vous convient.
Pour vous inscrire vous pouvez directement passer par le site de la boutique Quintessense pour vous inscrire par mail ou par téléphone

L’ail et ses vertus
L’ail est souvent cité comme étant un bon antiviral et un hypotenseur efficace. Pendant la saison hivernale, on le conseille même pour renforcer nos défenses immunitaires.
Je vous propose d’explorer tout ça dans cette vidéo.
Botanique
Nom vernaculaire : Ail commun, ail cultivé
Non scientifique : Allium sativum
Famille botanique : Amaryllidaceae
Partie utilisée : Bulbe
Composition
- Composés soufrés
- Sucres, polysaccharides
- Saponosides
- Protéines
- Sels minéraux
Références scientifiques
Traditional uses, phytochemistry, pharmacology and toxicology of garlic (Allium sativum), a storehouse of diverse phytochemicals: A review of research from the last decade focusing on health and nutritional implications
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9650110/
Medicinal and therapeutic properties of garlic, garlic essential oil, and garlic-based snack food: An updated review
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9978857/
Hémorroïdes, jambes lourdes, que faire ?
Les hémorroïdes ce n’est pas drôle ! Le plus grave c’est que la société en a fait un tabou alors qu’énormément de personnes en souffrent.
En fait hémorroïdes et jambes lourdes peuvent avoir en commun une insuffisance veineuse. Ce qui veut dire qu’on va retrouver sensiblement les mêmes plantes dans toutes les pathologies consécutives à une insuffisance veineuse.
Dans cette vidéo, je vous présente 4 plantes à connaitre si vous êtes touché·e par ces problématiques. Des plantes qu’on trouve facilement sous forme de complément alimentaire dans les boutiques bio ou spécialisées.
Bien entendu, tout ce qui va suivre ne s’applique que si toutes les causes sérieuses on été écartées, d’où l’intérêt d’une consultation médicale.
4 plantes intéressantes
Fragon petit-houx
Nom vernaculaire : Fragon, fragon épineux, petit houx, faux houx, buis piquant
Nom scientifique : Ruscus aculeatus
Famille botanique : Liliaceae
Partie utilisée : Rhizome, racine
Hamamélis
Nom vernaculaire : Hamamélis de virginie, noisetier de la sorcière, café du diable
Nom scientifique : Hamamelis virginiana
Famille botanique : Hamamelidaceae
Partie utilisée : feuilles, écorce
Marronnier d’Inde
Nom vernaculaire : Marronnier commun, marronnier blanc
Nom scientifique : Aesculus hyppocastanum
Famille botanique : Hyppocastanaceae
Partie utilisée : Graines
Vigne rouge
Nom vernaculaire : Vigne à vin, vigne des teinturiers
Nom scientifique : Vitis vinifera
Famille botanique : Vitaceae
Partie utilisée : Feuilles
Comment les utiliser ?
Face à une crise hémorroïdaire, on n’a pas toujours ni l’envie ni le temps pour se préparer des tisanes. Les formes ampoules ou gélules sont bien pratiques pour garantir des dosages sécuritaires. On trouve dans le commerce des préparations déjà toutes faites, notamment certaines qui contiennent les 4 plantes dans la formulation. D’autant plus que le goût du marron d’Inde n’est pas toujours apprécié.
Je n’ai pas de marque à vous citer, mais globalement si vous voyez 3 ou 4 de ces plantes sur un produit, il y a des chances qu’il puisse vous être utile… Et comme je le dis dans la vidéo, certaines marques proposent des ampoules qui contiennent les 4. Mais je ne ferai pas de pub.
Et les huiles essentielles ?
En cas d’hémorroïdes, l’idéal est de combiner voie interne avec les plantes ci-dessus et voie externe. Et pour ça les huiles essentielles peuvent se montrer super efficaces.
Une formule simple peut se réaliser avec seulement deux huiles essentielles.
- L’huile essentielle de cyprès toujours vert
- L’huile essentielle d’hélichryse italienne
En cas de saignement, on peut ajouter l’huile essentielle de ciste ladanifère.
L’idéal est de réaliser une préparation qui n’excède pas 20% de concentration en huiles essentielles. On peut, par exemple, pour une fiole de 10ml, prendre :
1ml d’huile essentielle de cyprès toujours vert
1ml d’huile essentielle d’hélichryse italienne
et compléter la fiole avec une huile végétale du style noyau d’abricot ou autre.
Appliquer localement 2 gouttes du mélange 3 fois par jour jusqu’à amélioration.
ATTENTION : si vous n’êtes pas à l’aise avec les huiles essentielles, n’hésitez pas à demander conseil à une personne compétente. Et si vous souhaitez vous former à leur utilisation, n’hésitez pas à vous rendre sur ma page de formation.
L’huile essentielle de saro
C’est un autre trésor de Madagascar !
On préfère dire saro car c’est plus rapide à dire que mandravasarotra…
Nom vernaculaire : Mandravasarotra
Nom scientifique : Cinnamosma fragans
Famille botanique : Cannelaceae
Partie distillée : Feuilles
Composition
Oxyde terpénique
- 1,8 cinéole (38 à 55%)
Monoterpènes
- Limonène (3 à 25%)
- Sabinène (3 à 12%)
- Alpha-pinène (3 à 7%)
- Béta-pinène (5à 11%)
Monoterpénols
- Linalol (1 à 17%)
- Terpinène-4-ol (1 à 5%)
- Alpha-terpinéol (1 à 5%)
Sesquiterpènes
- Béta-caryophyllène ( jusqu’à 2 %)
Esters
- Acétate d’alpha-terpényle (1 à 4%)
Les nanocristaux en phytothérapie
Il devient de plus en plus difficile d’ignorer les avancées technologiques appliquées à la phytothérapie. Les nanocristaux font justement partie de ces nouvelles façons d’utiliser les plantes médicinales.

Essayons de comprendre ce qu’ils sont et à quelles problématiques ils tentent d’apporter une solution. Si le sujet vous intéresse, je vous ai sélectionné une étude qui en parle et qui permet de se faire une idée sur ce sujet de plus en plus présent.
L’étude en question
Herbal Medicine Nanocrystals: A Potential Novel Therapeutic Strategy
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC10489021/
L’article explore l’utilisation des nanocristaux en phytothérapie comme stratégie prometteuse pour améliorer la solubilité, la biodisponibilité et l’efficacité des médicaments à base de plantes. Les nanocristaux, en réduisant la taille des particules des médicaments, augmentent leur surface spécifique, ce qui améliore leur dissolution et absorption dans l’organisme.
L’étude présente les méthodes de préparation, les facteurs clés influençant la nucléation (en simplifié, c’est empêcher que les nanocristaux se recollent entre eux) et le polymorphisme, ainsi que les applications potentielles dans le traitement de diverses maladies, notamment le cancer, les maladies inflammatoires, cardiovasculaires, mentales et nerveuses, et les infections antimicrobiennes.
Elle souligne les défis actuels, notamment la nanotoxicité et le devenir in vivo des nanocristaux, tout en mettant en avant les perspectives futures dans le développement de ces systèmes de délivrance de médicaments.
Que sont les nanocristaux ?
Les nanocristaux sont de minuscules particules qui, grâce à leur petite taille, offrent une surface spécifique beaucoup plus grande. Cette particularité améliore significativement la solubilité et la biodisponibilité des composés actifs des plantes, rendant les traitements plus efficaces.
L’intérêt thérapeutique des nanocristaux
Les nanocristaux ouvrent des portes vers de nouvelles applications thérapeutiques, notamment dans le traitement de maladies complexes telles que le cancer, les troubles inflammatoires et cardiovasculaires, ainsi que dans la lutte contre les infections résistantes aux antibiotiques, notamment grâce à une meilleure biodisponibilité des principes actifs.
Les défis à relever
Malgré leur potentiel, les nanocristaux posent des défis, notamment en termes de nanotoxicité et de comportement dans l’organisme. La recherche continue est donc cruciale pour surmonter ces obstacles et exploiter pleinement leur potentiel.
Ce que j’en pense
En toute objectivité, la phytothérapie propose déjà une variété de formes galéniques. Les tisanes, les alcoolatures, les huiles essentielles, les macérats, etc. Toutes ces formes galéniques visent à optimiser l’utilisation des principes actifs des plantes utilisées.
On peut donc voir les nanocristaux comme une forme galénique qui n’est accessible qu’avec un certain niveau de technologie. Comme se fut le cas pour les huiles essentielles qui ont dû attendre des distillateurs performants, ou les extraits au CO2 super critique (Lien vers ma vidéo) qui ont dû attendre d’avoir des solutions technologiques pour apparaître sur le marché.
Ça n’enlève rien aux autres formes galéniques qui ont leur contexte d’utilisation et surtout qui sont faciles d’accès. Et on continuera à utiliser ce qui est facile d’accès pour nous.
L’huile essentielle de katrafay
On l’appelle l’aspirine malgache et ce n’est pas sans raison. L’écorce de katrafay est utilisée depuis longtemps dans la médecine traditionnelle malgache, et ce n’est que récemment qu’on utilise son huile essentielle après que Pierre Franchomme ait eu l’idée de distiller ses pelotes d’écorces qu’on trouve sur les marchés malgaches.

Et comme son huile essentielle n’est pas utilisée depuis longtemps, il y a peu d’études à son sujet. On va donc l’explorer suivant deux approches, l’une en se basant sur les propriétés des familles chimiques qu’elle contient, l’autre en explorant l’approche sensorielle.
youtube
Botanique
Nom vernaculaire : Katrafay
Nom scientifique : Cedrelopsis grevei
Famille botanique : Pteroxylaceae
Partie distillée : écorce, plus rarement les feuilles
Composition de l’huile essentielle
Il existe une grande variabilité sur la composition des huiles essentielles de katrafay. Pour cet article et cette vidéo, j’ai choisi de prendre le bulletin d’analyse d’une huile que je possède et qui vient de Pierre Franchomme Lab.

Comme on peut le voir, la totalité des molécules identifiées sont des sesquiterpènes, des molécules à 15 carbones. Néanmoins on peut également trouver dans les huiles essentielles de katrafay des monoterpènes, des sesquiterpénolset des traces d’autres composés comme des coumarines , des sesquiterpénones et quelques oxydes terpéniques.
Propriétés
Les propriétés ci-dessous sont extraites des travaux de de recherche de Pierre Franchomme et sont listées dans son ouvrage : « Le répertoire complet des huiles essentielles médicinales ». Les propriétés et les indications mentionnées ci-dessous sont extraites de cet ouvrage.
Anti-inflammatoire
- Inhibition notable de l’ordre de 65 à 35% (de 10 à 90mn) de l’élastase leucocytaire, à 0,5/1000 de concentration, et de la hyaluronidase de 75% à la concentration de 2,5/1000, conférant à l’huile essentielle ses propriétés antiphlogistiques.
- Faible inhibition par contre de l’activité des polynucléaires neutrophiles, sauf à forte concentration.
- Diminution des alpha-globulines.
- Inhibition de l’agrégation plaquettaire.
Antioxydante
- Pas d’inhibition de FAO UV-induites, mais très faible activité protectrices de GR à concentration inférieure à 1/1000 dans le modèle de semi-hémolyse UV-induite.
- Augmentation de l’expression de la Cu/Zn SOD cytosolique.
Antalgique
- Via une action antiphlogistique.
- Via l’inhibition possible de la NK1 ou du TRPV-1
Antipyrétique
- Via l’action hypothermisante légère due entre autres à la coumarine
Antihypertensive
- Via la scoparine et la Cu/Zn SOD plus exprimée.
Autres propriétés
- Antivirale
- Antiparasitaire (Leshmania)
- Anticatarrhale, action mucogène des hydrocarbures facilitant l’expectoration
Indications
Affection ostéo-articulaires et musculaires
- Arthrites, polyarthrites, rhumatismes
- Arthralgies
- Douleurs des fractures (soulage les)
- Douleurs musculaires, dorsalgies, lombalgies
Affections neuro-cutanées
- Névralgies, sciatalgies.
- Ophtalgies.
- Plaies.
- Mycoses cutanées.
- Psoriasis, par analogie avec l’HE de bois de Cedrela odorata ayant un profil chimique similaire.
- Vieillissement cutané
- Leshmaniose
Affection gynécologiques
- Dysplasie du col.
- Restauration de la matrice après accouchement
Affections psycho-neuro-endocriniennes
- Impuissance masculine.
- Asthénie sexuelle et physique
Affections cardiovasculaires
- Vascularites
- Hypertension artérielle
- Anémie paludéenne
Affections cancéreuses
- Leucémies.
Affections respiratoires
- Bronchites catarrhales.
Affections digestives
- Maux d’estomac.
- Verminoses
9 bienfaits des graines de lin
Les graines de lin sont reconnues pour leurs nombreuses vertus nutritionnelles, grâce à leur richesse en composants biologiquement actifs tels que l’acide α-linolénique, les lignanes et les fibres. Considérées comme un « superaliment », elles offrent de multiples bienfaits pour la santé, notamment dans la prévention de diverses maladies liées à la nutrition.
Cependant, elles contiennent aussi des antinutriments pouvant limiter leurs effets bénéfiques.
Je vous propose une synthèse en français de l’étude suivante :
The Role of Flaxseed in Improving Human Health
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC9914786/
Table des matières
- Table des matières
- Quelle est la meilleure forme ?
- Effet sur le cholestérol
- Effet hypotenseur
- Effet sur la glycémie à jeun
- Propriété anticancéreuse
- Propriétés anti-inflammatoires
- Effet sur les hormones sexuelles
- Effet sur la santé digestive
- Effet sur le système nerveux
- Effet sur la peau
- Conclusion de l’étude
Quelle est la meilleure forme ?
Les graines de lin sont disponibles sous trois formes principales pour la consommation humaine : entières, moulues et sous forme d’huile. Chaque forme présente des caractéristiques de stabilité et des bénéfices pour la santé distincts.
Les graines de lin entières sont résistantes à des températures élevées, préservant ainsi la stabilité de l’acide alpha-linolénique (ALA) qu’elles contiennent. Elles doivent cependant être stockées dans des contenants hermétiques à température ambiante pour maintenir leurs qualités bénéfiques, avec une durée de conservation variant de quelques mois à environ un an et demi. En revanche, le broyage des graines augmente leur sensibilité à l’oxydation.
L’huile de lin, quant à elle, est la forme la plus riche en ALA mais aussi la plus sensible à l’oxydation. Il est donc crucial de choisir de l’huile de lin non raffinée, riche en antioxydants comme les tocophérols, et de la conserver au réfrigérateur dans un récipient en verre opaque pour prolonger sa durée de conservation jusqu’à environ six mois. À température ambiante, l’huile de lin peut s’oxyder rapidement et devenir impropre à la consommation.
Bien que l’huile de lin contienne la plus grande quantité d’ALA, les graines de lin moulues sont recommandées pour une consommation régulière en raison de leur stabilité et durée de conservation plus longues par rapport à l’huile. Les graines moulues, plus vulnérables à l’oxydation, doivent être utilisées peu après le broyage. En comparaison, la consommation de graines de lin entières fournit moins d’ALA et de SDG (diglucoside de sécoisolaricirésinol) en raison de leur enveloppe externe dure.
L’utilisation de l’huile de lin ou de graines de lin moulues dans l’alimentation, par exemple dans des produits de boulangerie, est une façon efficace de bénéficier de leurs propriétés nutritionnelles tout en protégeant les acides gras et les lignanes contre l’oxydation.
Malgré tout, la façon la plus intéressante de les consommer c’est sous forme de graines moulues.
Effet sur le cholestérol
Les graines de lin sont bénéfiques pour la santé cardiovasculaire, principalement en améliorant le profil lipidique, c’est-à-dire les taux de différents types de cholestérol et de triglycérides dans le sang. Leur richesse en acides gras oméga-3, lignanes, protéines et fibres solubles contribue à réduire les risques de maladies telles que l’athérosclérose ou les cardiopathies ischémiques.
Des études ont montré que la consommation de graines de lin peut réduire significativement le cholestérol total, le LDL (mauvais cholestérol) et les triglycérides, tout en augmentant le HDL (bon cholestérol). Ces effets ont été observés tant chez les individus en bonne santé que chez ceux présentant des troubles du métabolisme lipidique. Par exemple, une étude a révélé qu’une supplémentation de 12 semaines en graines de lin entraînait une réduction notable du cholestérol total et du LDL, et une augmentation du HDL.
En outre, une méta-analyse a confirmé l’efficacité des graines de lin dans l’amélioration du profil lipidique chez les personnes en bonne santé avec un IMC supérieur à la normale et chez les patients dyslipidémiques. L’étude a également montré une réduction des triglycérides et une augmentation du HDL chez ces groupes.
Une autre recherche a examiné l’impact des graines de lin chez des patients souffrant de colite ulcéreuse, constatant une diminution significative des triglycérides et du cholestérol total, ainsi qu’une augmentation du HDL après la consommation de graines de lin moulues pendant 12 semaines.
En résumé, les graines de lin peuvent être un moyen efficace de traiter la dyslipidémie, surtout chez les personnes en surpoids ou obèses. Elles semblent plus avantageuses sous forme entière que sous forme d’huile pour réguler le métabolisme des lipides.
Effet hypotenseur
Les graines de lin, grâce à leur teneur élevée en ALA (acide alpha-linolénique), lignanes et fibres alimentaires, peuvent être bénéfiques dans le traitement de l’hypertension. Plusieurs études ont démontré leur effet positif sur la réduction de la pression artérielle.
Dans une étude impliquant des patients pré-diabétiques, ceux qui ont consommé quotidiennement de la poudre de graines de lin (en quantité de 20 g ou 40 g) pendant 12 semaines ont montré une baisse significative de la pression artérielle systolique (PAS) par rapport à un groupe témoin.
Une autre recherche a observé des effets bénéfiques sur la pression artérielle systolique et diastolique (PAD) chez des patients souffrant de maladie artérielle périphérique. Ceux qui ont ingéré des aliments contenant 30 g de graines de lin moulues chaque jour pendant plus de 6 mois ont enregistré une réduction notable de la PAS et de la PAD, particulièrement chez ceux avec une hypertension initiale.
Une étude supplémentaire portant sur des adultes hypertendus a confirmé que la supplémentation en graines de lin (10 g ou 30 g) sur une période de 12 semaines réduisait de manière significative la PAS et la PAD par rapport à un groupe placebo.
La consommation régulière de graines de lin peut abaisser la tension artérielle, contribuant ainsi à réduire le risque de maladies cardiovasculaires et d’autres pathologies où l’hypertension est un facteur de risque majeur. L’efficacité de cette réduction dépend de la quantité de graines de lin consommée.
Effet sur la glycémie à jeun
La supplémentation en graines de lin peut améliorer le contrôle de la glycémie et la sensibilité à l’insuline, ce qui est particulièrement utile pour les personnes en bonne santé ainsi que pour les patients atteints de diabète de type 2. Plusieurs études ont exploré cet effet :
- Chez des patients constipés atteints de diabète de type 2, la consommation de graines de lin a montré une amélioration significative de la glycémie à jeun. Cela a été observé après 12 semaines de supplémentation en graines de lin, comparée à un groupe consommant un placebo.
- Dans le contexte de la prévention du diabète de type 2, notamment chez les participants en surpoids ou obèses atteints de pré-diabète, la consommation de graines de lin a significativement amélioré le contrôle glycémique. Une étude a révélé que la glycémie à jeun, l’insuline et l’indice HOMA-IR (une mesure de la résistance à l’insuline) ont diminué de manière significative chez les participants consommant des graines de lin.
- Une autre recherche a indiqué que la poudre de graines de lin réduit la résistance à l’insuline et améliore la tension artérielle chez des patients pré-diabétiques. Cette étude a également montré une réduction de la glycémie à jeun et une amélioration de l’indice HOMA-IR chez ceux qui consommaient 20 g de graines de lin par jour.
Ces résultats suggèrent que la consommation de graines de lin est associée à une amélioration significative du métabolisme des glucides, en particulier en abaissant la glycémie à jeun. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre comment la supplémentation régulière en graines de lin affecte le métabolisme de l’insuline. Il est également suggéré que consommer des graines de lin en petites portions réparties tout au long de la journée pourrait être plus efficace pour réduire la glycémie que de consommer une grande portion en une seule fois.
Propriété anticancéreuse
Les graines de lin, en raison de leur haute teneur en lignanes, présentent des propriétés anticancéreuses significatives. Ces lignanes peuvent interférer avec le développement des tumeurs malignes et influencer les réseaux de signalisation moléculaire impliqués dans divers stades du cancer.
- Effet sur la Leucémie Myéloïde Aiguë (LMA) : Des recherches ont montré que l’ENL (un type de lignane) a un effet cytotoxique sélectif sur les cellules de LMA, induisant l’apoptose (mort cellulaire programmée) et réduisant ainsi la prolifération cellulaire. Cette action est spécifique aux cellules cancéreuses et n’affecte pas les cellules normales.
- Effet de l’huile de lin : L’huile de lin a également montré des effets anticancéreux en inhibant la croissance des cellules cancéreuses in vitro. Le traitement avec l’huile de lin a réduit la croissance de différentes lignées cellulaires cancéreuses de manière dose-dépendante.
- Linoorbitides : Ces composés des graines de lin ont démontré une activité antitumorale. Ils induisent un arrêt du cycle cellulaire des cellules cancéreuses, notamment en régulant diverses protéines impliquées dans le cycle cellulaire. Cette action perturbe les voies de signalisation, telles que la voie AKT/MAPK, qui est cruciale pour la prolifération des cellules cancéreuses.
- Effets sur le cancer du sein et le mélanome : Les linoorbitides ont montré une cytotoxicité spécifique envers les cellules cancéreuses du sein et du mélanome, suggérant que leur activité antioxydante pourrait contribuer à leurs effets cytotoxiques.
- Synergie avec des traitements chimiothérapeutiques : Des études ont indiqué que la combinaison de lignanes de graines de lin avec des médicaments chimiothérapeutiques classiques améliore l’efficacité de ces traitements contre le cancer du sein métastatique.
Les graines de lin et leurs composants, notamment les lignanes et les linoorbitides, ont démontré des effets anticancéreux prometteurs dans diverses études. Ils interviennent dans le cycle de vie des cellules cancéreuses, induisent l’apoptose et peuvent améliorer l’efficacité des traitements chimiothérapeutiques.
Propriétés anti-inflammatoires
Les graines de lin et leur huile, riches en lignanes, acides phénoliques et tocophérols, sont d’importantes sources d’antioxydants et possèdent des propriétés anti-inflammatoires notables.
- Effet sur les marqueurs inflammatoires : Une étude a examiné l’impact de la consommation d’huile de lin sur l’inflammation systémique et vasculaire chez des patients hémodialysés. Après avoir consommé 6 g d’huile de lin par jour pendant 8 semaines, ces patients ont montré une réduction significative des niveaux de protéine C-réactive hautement sensible (hs-CRP) et de la molécule d’adhésion cellulaire vasculaire de type 1 (sVCAM-1), deux marqueurs de l’inflammation. Cela contraste avec le groupe témoin, qui n’a pas connu de telles améliorations.
- Linusorbs dans les cyclolinopeptides : Les linusorbs, un composant des graines de lin, contribuent également à leurs propriétés anti-inflammatoires. Une recherche a démontré que les linusorbs inhibaient la production d’oxyde nitrique (NO) et modifiaient l’expression des gènes inflammatoires dans les cellules stimulées. En outre, dans des modèles animaux, un mélange de linusorb a atténué les symptômes d’inflammation dans des cas de gastrite, colite et hépatite. Cette action est médiée par l’inhibition des voies de signalisation de Src et Syk, impliquées dans la voie NF-κB, une voie importante dans les processus inflammatoires.
Les graines de lin et leur huile sont bénéfiques dans la réduction de l’inflammation grâce à leurs composants actifs comme les lignanes, les acides phénoliques, les tocophérols et les linusorbs. Ces composés agissent sur divers marqueurs et mécanismes d’inflammation, offrant ainsi un potentiel thérapeutique dans le traitement de conditions inflammatoires.
Effet sur les hormones sexuelles
Les graines de lin, riches en lignanes similaires aux œstrogènes endogènes, peuvent influencer la concentration d’hormones sexuelles chez les femmes, en particulier pendant la ménopause.
- Effet sur les hormones sexuelles chez les femmes ménopausées : Une étude a montré que la consommation quotidienne de graines de lin moulues (15 g) par des femmes ménopausées entraînait une augmentation significative des entérolignanes et de la concentration de certaines formes d’œstrogènes, comme la 2-hydroxyestrone. Ces changements étaient associés à une diminution des niveaux de prolactine, une hormone impliquée dans la régulation des hormones sexuelles.
- Réduction des symptômes de la ménopause : Les graines de lin ont montré des effets bénéfiques sur la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées. Dans une étude, l’utilisation d’extrait de graines de lin ou de graines de lin moulues a significativement réduit l’intensité des symptômes associés à la ménopause, y compris les bouffées de chaleur, sans affecter l’épithélium vaginal ou l’endomètre.
- Étude sur la qualité de vie durant la ménopause : Une autre recherche a révélé que la consommation de graines de lin améliorait la qualité de vie des femmes ménopausées, en réduisant de manière significative les symptômes de la ménopause. Cela incluait des groupes de femmes utilisant ou non un traitement hormonal substitutif.
Les graines de lin peuvent avoir un impact positif sur les hormones sexuelles et atténuer les symptômes de la ménopause chez les femmes. Leurs propriétés phytoestrogènes semblent jouer un rôle clé dans ces effets, offrant une option naturelle pour gérer les changements hormonaux et les symptômes associés à cette période de la vie féminine.
Effet sur la santé digestive
Les graines de lin ont plusieurs effets positifs sur la santé digestive, en raison de leur teneur en fibres et d’autres composants actifs.
- Effet sur les entérolignanes et la digestion : La consommation de graines de lin augmente la concentration sanguine d’entérolignanes (ENL) et favorise l’excrétion fécale de propionate et de glycérol. L’abondance de certaines bactéries comme Ruminococcus bromii et Ruminococcus lactaris dans l’intestin est liée à la production d’ENL.
- Prévention et rraitement de la constipation : Les graines de lin, riches en fibres, sont efficaces pour prévenir et traiter la constipation. Une consommation régulière améliore la consistance des selles et soulage les symptômes de la constipation.
- Effets sur le microbiote intestinal : La consommation de mucilage de graines de lin influence positivement le microbiote intestinal. Elle améliore la sensibilité à l’insuline et réduit les marqueurs de risque métabolique dans l’obésité. Des changements dans l’abondance de certaines espèces métagénomiques ont également été observés après la consommation de mucilage de graines de lin.
- Huile de lin et constipation : La consommation d’huile de lin aide à prévenir la constipation en augmentant la fréquence des évacuations et en améliorant la consistance des selles.
- Effet sur l’excrétion fécale des graisses : La consommation quotidienne de graines de lin augmente l’excrétion fécale des graisses, ce qui peut être bénéfique dans la prévention de l’obésité et du surpoids.
- Impact sur la perméabilité intestinale : Les graines de lin peuvent réduire la perméabilité intestinale et l’endotoxémie, particulièrement chez les femmes en surpoids en périménopause.
Les graines de lin ont des effets bénéfiques sur la santé digestive, allant de la prévention de la constipation à l’amélioration du microbiote intestinal et à la réduction de la perméabilité intestinale. Ces effets peuvent contribuer à un meilleur contrôle métabolique et à une meilleure santé globale.
Effet sur le système nerveux
Les graines de lin et leur huile pourraient avoir des effets positifs sur la fatigue mentale, le bien-être psychologique, et le système nerveux en général.
- Réduction de la fatigue mentale chez les enfants et adolescents en surpoids : Une étude a montré qu’une consommation de 20 g de graines de lin pendant 4 semaines réduisait significativement la fatigue mentale chez les enfants et adolescents en surpoids, comparativement à un groupe consommant du blé soufflé. Cependant, aucune amélioration n’a été observée concernant la fatigue générale, la motivation, l’activité, ni les symptômes de dépression ou d’anxiété.
- Effets de l’huile de lin sur la dépression et le BDNF : Une autre étude a évalué l’effet de la supplémentation en huile de lin sur les femmes souffrant de dépression. Les participants qui ont consommé 1000 mg d’huile de lin deux fois par jour pendant 10 semaines ont montré une augmentation significative du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) et une diminution des symptômes de dépression, comparés à un groupe placebo.
La consommation de graines de lin et leur huile semble avoir des effets bénéfiques sur la fatigue mentale et peut contribuer à améliorer l’état psychologique, notamment en réduisant les symptômes de la dépression et en augmentant les niveaux de BDNF. Ces effets pourraient être particulièrement pertinents pour les personnes en surpoids et les femmes souffrant de dépression.
Effet sur la peau
Les acides gras oméga-3 présents dans les graines de lin et leur huile ont des effets bénéfiques significatifs sur la santé de la peau et la cicatrisation des plaies.
- Amélioration de l’état de la peau : Une étude a révélé que la supplémentation en huile de lin améliorait divers aspects de la santé de la peau. Les participants ayant reçu de l’huile de lin ont montré une diminution de la sensibilité cutanée, de la rugosité, de la desquamation et de la perte d’eau transépidermique. Parallèlement, une amélioration de l’hydratation et de la douceur de la peau a été observée, comparativement à un groupe prenant de l’huile de carthame.
- Cicatrisation des plaies : Les acides gras oméga-3 des graines de lin peuvent également contribuer à la cicatrisation des plaies. Une supplémentation de 1000 mg d’acides gras oméga-3 provenant d’huile de lin deux fois par jour pendant 12 semaines a réduit de manière significative la taille des ulcères chez les patients souffrant du syndrome du pied diabétique, en comparaison avec un groupe témoin.
La consommation d’huile de lin, riche en acides gras oméga-3, peut améliorer la santé de la peau en réduisant la sensibilité et la rugosité, et en augmentant l’hydratation. Elle peut également accélérer la cicatrisation des plaies, ce qui est particulièrement bénéfique pour les personnes ayant des conditions cutanées spécifiques, comme le syndrome du pied diabétique.
Conclusion de l’étude
La consommation régulière de graines de lin présente de multiples bienfaits pour la santé, confirmés par de nombreuses études scientifiques :
- Amélioration du profil lipidique : Les graines de lin réduisent le cholestérol total, le LDL (mauvais cholestérol) et les triglycérides, tout en augmentant le HDL (bon cholestérol). Ceci est particulièrement bénéfique pour les personnes en surpoids et les patients atteints de dyslipidémie, contribuant à la prévention des maladies cardiovasculaires. Les graines de lin entières sont plus efficaces que l’huile de lin pour réguler le métabolisme des lipides.
- Effets hypotenseurs : La consommation de graines de lin peut réduire significativement la pression artérielle systolique et diastolique, aidant ainsi à prévenir des maladies liées à l’hypertension.
- Modulation du métabolisme des glucides : Les graines de lin abaissent le glucose à jeun et l’indice HOMA-IR, prévenant le diabète de type 2 ou la résistance à l’insuline.
- Prévention et traitement du cancer : Les graines de lin peuvent augmenter l’apoptose cellulaire et inhiber la croissance tumorale, contribuant ainsi à la prévention et au traitement du cancer, y compris en augmentant l’efficacité des médicaments chimiothérapeutiques.
- Propriétés antioxydantes : Elles augmentent la capacité antioxydante totale et réduisent les niveaux sériques de malondialdéhyde (MDA).
- Soulagement des symptômes de la ménopause : La consommation de graines de lin peut atténuer les symptômes de la ménopause.
- Amélioration de la santé digestive : Elles peuvent réduire les symptômes de la constipation grâce à leur teneur élevée en fibres.
- Effets sur la santé mentale : Elles aident à soulager la fatigue mentale et les symptômes de la dépression.
- Bienfaits pour la peau : Les graines de lin améliorent l’hydratation de la peau, réduisent sa rugosité et sa sensibilité, et accélèrent la cicatrisation des plaies.
Pour maximiser ces bienfaits, il est recommandé de consommer les graines de lin sous forme moulue, car elles fournissent des quantités importantes d’ALA et de SDG. Elles doivent être consommées fraîchement moulues et rapidement après la mouture. Les traitements thermiques n’affectent pas négativement leurs composants actifs. Cependant, il est déconseillé de chauffer l’huile de lin. Les graines de lin sont une option facile, économique et naturelle pour complémenter l’alimentation en nutriments essentiels. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la portion optimale de consommation pour bénéficier pleinement de leurs propriétés biologiques.
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Le problème de l’aromathérapie
Quand on baigne dans le monde des huiles essentielles, on est en droit de se demander pourquoi elles ne sont pas plus utilisées dans notre système de santé. Leur potentiel thérapeutique est réel mais il reste ignoré !
La raison principale est le sujet de cette nouvelle vidéo !
Ce qui est intéressant c’est qu’on ne se contente pas de soulever un problème, on explore également ce qui peut être fait pour le résoudre.
Quel est le problème ?
Quels que soient les reproches qu’on puisse faire à l’aromathérapie, la pierre angulaire est toujours la même : le manque de preuves scientifiques de leur efficacité.
Pourtant des études il y en a ! Mais les protocoles sont peu adaptés aux huiles essentielles. Raison pour laquelle la fondation Gatttefossé a rédigé un plaidoyer pour l’amélioration de la qualité des études cliniques en aromathérapie. Vous pouvez retrouver ce plaidoyer en cliquant sur ce lien :
https://www.fondation-gattefosse.org/wp-content/uploads/2022/09/plaidoyer-VF-VDEF.pdf
Un autre aspect du problème est celui du financement des études. Là il y a plusieurs pistes.
- Le financement par les états car la santé est un bien public
- Le financement par des universités qui ont des budgets recherches
- Le financement par des sociétés qui vendent des huiles essentielles
- Et pourquoi pas un financement participatif
Que faire pour améliorer la qualité ?
Les études doivent impérativement prendre en compte la variabilité des huiles essentielles, car il est impossible d’avoir deux huiles identiques. Il est donc important d’évaluer jusqu’à quel degré de variabilité les propriétés démontrées sont préservées.
Ça permettra non seulement d’augmenter la qualité des études, mais aussi de poser les bases d’une normalisation et d’une réglementation sur les huiles essentielles.
Ce qu’on y gagne
En améliorant la qualité des études et essais cliniques sur les huiles essentielles, on peut lever les verrous qui les empêchent aujourd’hui d’intégrer officiellement l’arsenal thérapeutique de notre système de santé.
