L’huile essentielle de laser de France

En voilà un drôle de nom pour une plante ! Le mot laser est tellement associé au rayon lumineux qu’on en oublie systématiquement que ce mot existe depuis l’antiquité.

Origine du nom laser

Le nom « laser » dans le contexte botanique ne provient pas de l’acronyme moderne « LASER » (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation) utilisé pour définir le sabre des Jedis, mais remonte à l’Antiquité et est lié à des plantes médicinales.

Le mot « laser » trouve son origine dans le mot latin « laserpicium » ou « laser », qui désignait une résine aromatique précieuse obtenue d’une plante appelée Silphium, un membre disparu de la famille des Apiacées.

Cette résine était hautement prisée dans le monde antique pour ses propriétés médicinales et culinaires. Elle était utilisée comme épice, médicament et même contraceptif.

Le Silphium était une plante endémique de la région de Cyrénaïque (actuelle Libye). Son exploitation excessive a conduit à sa disparition, mais son souvenir a survécu dans le langage.

L’exsudat résineux de Silphium, appelé « laser » ou « laserpitium », a donné son nom à plusieurs plantes similaires utilisées comme substituts après la disparition du Silphium.

Le genre Laserpitium appartient à la famille des Apiacées et regroupe des plantes qui rappellent le Silphium par leurs propriétés ou leur apparence.

Description botanique

Le Laserpitium gallicum, communément appelé Laser de France, est une plante herbacée vivace appartenant à la famille des Apiacées (anciennement Ombellifères). Originaire des régions méditerranéennes, cette espèce est caractéristique des milieux calcaires et des pelouses sèches.

Caractéristiques morphologiques (source tela botanica)

– plante vivace de 30-80 cm, verte et luisante, glabre ou peu hérissée 
– tige pleine, striée 
– feuilles inférieures très grandes, à pétiole cylindrique, 4-5 fois pennatiséquées, à segments un peu épais, à lobes divariqués, oblongs, lancéolés ou linéaires 
– les supérieures sessiles sur une gaine non ventrue 
– fleurs blanches ou rosées 
– ombelles grandes, à 20-50 rayons
– involucre à folioles linéaires-lancéolées, ciliées, réfléchies, persistantes 
– styles réfléchis 
– fruit ovoïde, tronqué aux 2 bouts, glabre, à ailes planes ou ondulées, les marginales plus larges que les dorsales et égalant presque la largeur du méricarpe.

Pour les photos vous pouvez consulter le Flore Alpes qui présente de belles photos du laser :
https://www.florealpes.com/fiche_lasergallicum.php

L’huile essentielle

Elle est obtenue par distillation à la vapeur d’eau des ombelles en graines. Pour me familiariser avec cette huile essentielle j’en ai acheté deux provenant de productions différentes.

Les senteurs du Claut

Les sens en herbe

Composition

Plus de 50% de la composition sont des pinènes. L’alpha et le bêta-pinène. Dans le tableau ci-dessous je vous mets les principes actifs les plus significatifs pour tenter de comprendre ses propriétés.

Senteur du ClautLes sens en herbe
Alpha-pinène21,25%28,32%
Bêta-pinène33,46%27,71%
Sabinène8,76%13,39%
Bêta-myrcène5%3,01%
Limonène3,86%2,74%
Acétate de terpényle17,82%16,91%

Les pinènes

Les pinènes sont des monoterpènes largement présents dans les huiles essentielles de diverses plantes. Ils sont composés de 2 isomères α- et β-pinène, avec pour chaque isomère une forme lévogyre et une forme dextrogyre. Si vous n’êtes pas à l’aise avec les familles chimiques vous pouvez consulter l’article que je leur ai consacré en cliquant ICI


Propriétés communes à l’α-pinène et au β-pinène

Activités biologiques et pharmacologiques

Les deux isomères présentent des propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires, antioxydantes et neuroprotectrices. Ces activités sont médiées par leur capacité à moduler le stress oxydatif et les voies inflammatoires.

Propriétés spécifiques de l’α-pinène

Décongestionnant respiratoire

L’alpha-pinène est un bon décongestionnant respiratoire qui stimule les glandes à mucine des muqueuses rhino-trachéo-bronchiques sans les assécher aussi rapidement que ce que pourrait faire le 1,8 cinéole. Il améliore également l’activité des cils vibratiles qui permettent de faire remonter le mucus.

Activité anti-inflammatoire

    L’α-pinène inhibe les voies MAPK et NF-κB, réduisant l’expression de cytokines inflammatoires (TNF-α, IL-6).

    Neuroprotection

    Il atténue les effets neurotoxiques de l’amyloïde-β, préservant les neurones hippocampiques et réduisant les comportements dépressifs.

    Propriétés spécifiques aux formes lévogyre (-) et dextrogyre (+)

      La forme (+)-α-pinène est plus active biologiquement, notamment dans la réduction de l’inflammation.

      La forme (-)-α-pinène est moins efficace sur les voies inflammatoires.


      Propriétés spécifiques du β-pinène

      Activité antimicrobienne

        Le β-pinène, en particulier sa forme (+), est efficace contre des pathogènes résistants comme le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA).

        Propriétés spécifiques aux formes lévogyre (-) et dextrogyre (+)

          La forme (+)-β-pinène présente une plus grande efficacité antimicrobienne et antifongique, tandis que la forme (-) est moins active.


          Le Sabinène

          Le sabinène présente plusieurs propriétés biologiques intéressantes.


          Activités antimicrobiennes

          Le sabinène démontre une activité contre divers micro-organismes, notamment des bactéries Gram-positives et Gram-négatives ainsi que des champignons pathogènes. Il agit particulièrement bien en combinaison avec d’autres composés pour renforcer l’efficacité des antibiotiques.

          Propriétés anti-inflammatoires

          Il possède une forte capacité à inhiber la production de l’oxyde nitrique (NO) et à réduire l’expression de la NO synthase inductible (iNOS), un médiateur clé de l’inflammation. Cette propriété le rend prometteur pour des applications thérapeutiques dans des maladies inflammatoires.

          Activité antioxydante

          Le sabinène contribue à la neutralisation des radicaux libres, réduisant ainsi le stress oxydatif, ce qui pourrait être bénéfique dans la prévention des dommages cellulaires et de l’inflammation chronique.

          Modulation des interactions antibiotiques

          En combinaison avec des antibiotiques, le sabinène peut renforcer leur effet contre des bactéries résistantes, notamment Staphylococcus aureus, ouvrant des perspectives pour son utilisation en tant qu’adjuvant thérapeutique.


          Le bêta-myrcène

          Le β-myrcène,est un monoterpène présent dans de nombreuses huiles essentielles et qui possède plusieurs propriétés biologiques bien documentées.


          Propriétés anti-inflammatoires

          Le β-myrcène est un anti-inflammatoire efficace, réduisant les niveaux de cytokines pro-inflammatoires comme le TNF-α et l’IL-6. Ces propriétés en font un composé prometteur pour des maladies inflammatoires chroniques.


          Propriétés analgésiques (réduction de la douleur)

          Le β-myrcène agit comme un analgésique périphérique en bloquant certains médiateurs de la douleur, ce qui le rend intéressant pour soulager des douleurs musculaires et articulaires.


          Propriétés antioxydantes

          Le β-myrcène neutralise les radicaux libres et réduit le stress oxydatif, contribuant à protéger les cellules contre les dommages liés à l’âge et à l’inflammation chronique.


          Propriétés anticancéreuses potentielles

          Ce monoterpène montre une cytotoxicité modérée contre certaines lignées cellulaires cancéreuses. Bien que les mécanismes exacts ne soient pas encore bien compris, il pourrait interagir avec les membranes cellulaires et perturber les fonctions des cellules tumorales.


          Propriétés antimicrobiennes

          Le β-myrcène possède une activité antimicrobienne modérée, notamment contre les bactéries pathogènes. Ses propriétés peuvent être utilisées en combinaison avec d’autres terpènes pour renforcer leur efficacité.


          Propriétés anxiolytiques et relaxantes

          Le β-myrcène présente des effets anxiolytiques et relaxants, suggérant son utilité potentielle dans des troubles liés au stress ou au sommeil.


          Propriétés antimutagènes

          Il réduit les effets toxiques et mutagènes de certaines substances cancérigènes, probablement en modulant les enzymes de métabolisation des xénobiotiques.


          L’acétate de terpényle

          Le acétate de terpényle appartient à la famille des esters.

          Propriétés antimicrobiennes

            L’acétate de terpényle démontre une activité contre plusieurs micro-organismes, notamment des bactéries et champignons pathogènes, ce qui en fait un agent potentiel pour des applications antimicrobiennes dans les soins de la peau ou les produits ménagers.

            Propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes

              Des études montrent que l’acétate de terpényle réduit les médiateurs pro-inflammatoires et agit comme un antioxydant, protégeant les cellules contre le stress oxydatif et réduisant les inflammations chroniques.

              Propriétés neuroprotectrices

                Dans le cadre des troubles neurodégénératifs, comme la maladie d’Alzheimer, l’acétate de terpényle inhibe les enzymes cholinestérases (AChE et BuChE), réduisant ainsi la dégradation de l’acétylcholine et améliorant la transmission neuronale.

                Effet calmant et relaxant

                  En aromathérapie, l’acétate de terpényle est utilisé pour ses effets apaisants. Il contribue à réduire le stress et à favoriser la relaxation.


                  Propriétés de l’huile essentielle de laser

                  Avec toutes ces propriétés des principes actifs qui la compose, on peut sans trop de difficulté envisager utiliser l’huile essentielle de laser de France dans les synergies destinées aux affections respiratoires, les synergies contre les douleurs articulaires avec ou sans inflammation, des synergies anti-inflammatoires et des synergies visant l’équilibre psycho-émotionnel.

                  Comment l’utiliser ?

                  Pour l’équilibre psycho-émotionnel on peut l’utiliser en olfaction ou par voie cutanée. Pour les autres applications la voie cutanée sera à privilégier. Il faudra diluer l’huile essentielle dans une huile végétale car elle peut se montrer irritante pour la peau si on l’utilise pure.

                  Focus sur l’équilibre psycho-émotionnel

                  Ne connaissant pas cette huile avant de l’utiliser et compte tenu du fait qu’elle est peu documentée, je me suis livré à une approche sensorielle via des olfactions longues. Le rapport à une fragrance n’est pas généralisable. Autour de moi certaines personnes aiment l’odeur, d’autres non. Dans ma pratique sensorielle je me débrouille pour enlever le filtre « bon » « pas bon » pour accueillir l’odeur quelle qu’elle soit. Sur moi l’action sur le système nerveux est immédiat. L’huile installe très rapidement un calme mental. C’est vraiment une huile qui, quand on la sent, stoppe l’agitation mentale pour laisser place à une forme de quiétude. Je l’imagine très volontiers dans une synergie antidépressive, ou pour calmer les cerveaux trop agités et bien évidemment dans les synergies améliorant le sommeil. Je pense que je peux l’intégrer facilement dans la trousse à outil de ma formation sur le sommeil.

                  Pourquoi les humains ne font pas de monoterpènes ?

                  La question peut surprendre et pourtant !

                  Les monoterpènes et les terpènes en général (ou isoprénoïdes) contenus dans les plantes et les huiles essentielles sont construits à partir de deux molécules complémentaires qu’on appelle l’IPP et le DMAPP. Or les cellules humaines comme les cellules végétales produisent ces deux molécules. On est donc en droit de se demander pourquoi dans ce cas les cellules humaines ne font pas de monoterpènes.

                  Qu’est-ce que l’IPP

                  Pour comprendre ce qui se passe, il nous faut dans un premier temps comprendre ce que sont l’IPP et le DMAPP. En fait tous les terpènes dérivent d’un précurseur commun, l’IPP. L’isopentényl diphosphate.

                  Grâce à une activité enzymatique, l’IPP peut être converti en DMAPP et vice-versa. DMAPP c’est pour diméthylallyl diphosphate. L’IPP et le DMAPP sont des isomères c’est-à-dire que les deux molécules ont exactement la même formule chimique puisque la seule chose qui les différencie c’est la position de la double liaison.

                  Le rôle principale de l’activité enzymatique convertissant l’IPP en DMAPP et vice-versa est de maintenir un certain équilibre entre ces deux molécules pour permettre une bonne synthèse des différents terpènes. L’IPP et le DMAPP peuvent donc être vus comme des briques élémentaires à 5 carbones pour construire toute une diversité de molécules.

                  Les monoterpènes sont construits à partir de deux briques élémentaires et ont donc 10 carbones. Les sesquiterpènes sont construits à partir de trois briques élémentaires et ont donc 15 carbones. Les diterpènes possèdent 20 carbones car construits à partir de 4 briques élémentaires.

                  Le précurseur des monoterpènes est appelé géranyl diphosphate (GPP)
                  Le précurseur des sesquiterpènes est appelé farnésyl diphosphate (FPP)
                  Le précurseur des diterpènes est appelé géranylgéranyl diphosphate (GGPP)

                  Ce qu’il faut comprendre à ce niveau c’est que tous les monoterpènes sont construit à partir du GPP, tous les sesquiterpènes à partir du FPP et tous les diterpènes à partir du GGPP.

                  À ce stade, ça ne répond pas à notre question initiale à savoir : puisque les plantes et les humains produisent de l’IPP et du DMAPP pourquoi nous ne produisons pas de monoterpènes ?

                  Les voies de biosynthèse

                  Dans la cellule, l’IPP est produit par ce qu’on appelle une voie de biosynthèse. La subtilité c’est que les cellules végétales ont deux voies de biosynthèse pour produire l’IPP. La première est la voie MEP (voie méthylérythritol phosphate). Cette voie de biosynthèse est interne aux chloroplastes des cellules végétales. Pour rappel les chloroplastes sont des organites responsables de la photosynthèse dans les cellules végétales.

                  À ce stade il est assez facile de deviner que les cellules humaines ne disposent pas de cette voie de biosynthèse puisqu’on ne fait pas de photosynthèse. Il y a donc une autre façon de faire de l’IPP. Cette deuxième voie de synthèse se trouve directement dans le cytoplasme aussi bien des cellules humaines que végétales. Cette deuxième voie de biosynthèse s’appelle la voie MVA (voie du mévalonate).

                  Les plantes ont donc la possibilité de biosynthétiser l’IPP à partir des voies MEP et MVA alors que les humains et les animaux en général ne peuvent synthétiser l’IPP qu’à partir de la voie MVA.

                  Les voies MVA et MEP dans le végétal

                  Différences principales entre la voie MEP et la voie MVA

                  Localisation :

                    • Voie MEP : Elle se déroule dans les chloroplastes, les organites responsables de la photosynthèse.
                    • Voie MVA : Elle se déroule dans le cytoplasme de la cellule.

                    Substrats et réactions initiales :

                      • Voie MEP : Utilise le pyruvate et le glycérol-3-phosphate comme substrats de départ. Cette voie est aussi appelée voie non-mévalonate.
                      • Voie MVA : Démarre avec de l’acétyl-CoA et passe par le mévalonate, d’où son nom de voie du mévalonate.

                      Produits finaux et types d’isoprénoïdes synthétisés :

                        • Voie MEP : Fournit principalement des monoterpènes (10 carbones), des diterpènes (20 carbones), et des caroténoïdes (pigments photosynthétiques). Ces composés jouent souvent des rôles écologiques, comme attirer les pollinisateurs ou protéger les plantes contre les herbivores et le stress environnemental.
                        • Voie MVA : Produit des sesquiterpènes (15 carbones), des triterpènes (comme le squalène, précurseur des stérols), et d’autres stérols qui jouent des rôles structurels dans les membranes cellulaires et sont impliqués dans la régulation de la croissance et de la signalisation cellulaire.

                        Rôles spécifiques et complémentarité :

                          • La voie MEP est particulièrement importante pour les composés impliqués dans les interactions avec l’environnement et la photosynthèse (monoterpènes, diterpènes, caroténoïdes).
                          • La voie MVA est utilisée pour les composés de structure et de régulation dans la cellule (sesquiterpènes, stérols).

                          La voie MVA dans les cellules humaines

                          La voie du mévalonate (MVA) dans les cellules humaines est une voie biochimique essentielle qui se déroule dans le cytoplasme et permet de produire des isoprénoïdes, des molécules indispensables pour diverses fonctions cellulaires. Cette voie utilise des molécules d’acétyl-CoA comme point de départ et conduit à la formation de deux unités de base, l’isopentényl pyrophosphate (IPP) et le diméthylallyl pyrophosphate (DMAPP), qui servent de blocs de construction pour des composés plus complexes.

                          Étapes clés de la voie MVA

                          1. Point de départ avec l’acétyl-CoA : La voie MVA commence par la condensation de trois molécules d’acétyl-CoA, un produit du métabolisme des lipides et des glucides, pour former le mévalonate.
                          2. Conversion en IPP et DMAPP : Après plusieurs étapes de transformation, le mévalonate est converti en IPP et DMAPP, qui sont les précurseurs universels de tous les isoprénoïdes.

                          Rôles des produits de la voie MVA dans les cellules humaines

                          Les IPP et DMAPP produits dans la voie MVA sont utilisés pour la synthèse de divers isoprénoïdes importants dans les cellules humaines :

                          • Cholestérol : L’un des produits principaux de la voie MVA est le cholestérol, essentiel pour la structure des membranes cellulaires, la production de certaines hormones (comme les hormones stéroïdiennes) et la synthèse de la vitamine D.
                          • Coenzyme Q10 : Cette molécule, aussi appelée ubiquinone, est cruciale pour la production d’énergie dans les mitochondries et agit comme antioxydant.
                          • Dolichols : Les dolichols participent à la glycosylation des protéines, un processus important pour le bon repliement et la fonction des protéines.
                          • Farnésylation et géranylation des protéines : Ces modifications post-traductionnelles aident à ancrer certaines protéines dans les membranes cellulaires, ce qui est essentiel pour des processus comme la signalisation cellulaire.

                          Importance clinique

                          La voie MVA est une cible majeure pour les médicaments hypocholestérolémiants, comme les statines, qui inhibent l’enzyme clé de cette voie (HMG-CoA réductase). En bloquant cette enzyme, les statines réduisent la production de cholestérol, contribuant ainsi à la prévention des maladies cardiovasculaires.

                          Comparaison de la voie MVA dans les cellules humaines et végétales

                          Points communs entre la voie MVA dans les cellules végétales et humaines

                          Mécanisme biochimique similaire :

                            • Dans les deux types de cellules, la voie MVA commence par la condensation de molécules d’acétyl-CoA pour former le mévalonate. Ce mévalonate est ensuite converti en isopentényl pyrophosphate (IPP) et en diméthylallyl pyrophosphate (DMAPP), les deux unités de base des isoprénoïdes.
                            • La série d’enzymes et les étapes impliquées dans la transformation de l’acétyl-CoA en IPP et DMAPP sont similaires dans les deux organismes.

                            Production de précurseurs d’isoprénoïdes :

                              • Dans les cellules humaines comme dans les cellules végétales, les produits finaux de la voie MVA (IPP et DMAPP) servent de blocs de construction pour des isoprénoïdes plus complexes.
                              • Ces isoprénoïdes jouent des rôles essentiels dans chaque organisme, même si les types d’isoprénoïdes produits et leurs fonctions varient.

                              Importance structurale et fonctionnelle :

                                • La voie MVA dans les deux types de cellules produit des isoprénoïdes qui sont cruciaux pour des rôles structurels (comme les stérols dans les membranes cellulaires) et pour la signalisation cellulaire.

                                Différences entre la voie MVA dans les cellules végétales et humaines

                                Types de produits finaux et leur utilisation :

                                  • Dans les cellules humaines : La voie MVA produit des composés comme le cholestérol, les coenzymes (par exemple, la coenzyme Q10), et des molécules utilisées pour la farnésylation et la géranylation des protéines, qui sont essentielles à la signalisation cellulaire.
                                  • Dans les cellules végétales : En plus des stérols similaires au cholestérol (comme les phytostérols), la voie MVA dans les plantes est également responsable de la production de sesquiterpènes (composés à 15 carbones) qui jouent des rôles écologiques, comme la défense contre les herbivores ou les pathogènes. Ainsi, les plantes utilisent davantage la voie MVA pour des composés à fonction écologique, alors que les cellules humaines l’utilisent pour des besoins structurels et métaboliques internes.

                                  Localisation et complémentarité avec la voie MEP :

                                    • Dans les cellules végétales : La voie MVA est localisée dans le cytoplasme et est souvent complémentaire de la voie MEP, qui se déroule dans les chloroplastes. Cette complémentarité permet aux plantes de produire une diversité de terpènes, y compris les monoterpènes et les diterpènes (issus de la voie MEP), en plus des sesquiterpènes et des stérols produits par la voie MVA.
                                    • Dans les cellules humaines : La voie MEP n’existe pas, et la voie MVA est la seule voie de biosynthèse des isoprénoïdes. Ce qui limite les cellules humaines à des isoprénoïdes produits uniquement via la voie MVA, excluant les monoterpènes et certains autres terpènes spécifiques que l’on trouve dans les plantes.

                                    Rôles écologiques vs métaboliques :

                                      • Plantes : Les isoprénoïdes produits par la voie MVA, comme les sesquiterpènes, servent souvent de défense contre les prédateurs ou de signaux pour attirer les pollinisateurs.
                                      • Humains : Les isoprénoïdes produits sont principalement orientés vers la structure cellulaire (cholestérol dans les membranes) et la signalisation interne (modifications post-traductionnelles de protéines, coenzymes pour la production d’énergie).

                                      Régulation et intervention pharmaceutique :

                                        • Chez les humains, la voie MVA est une cible majeure pour les médicaments hypocholestérolémiants (comme les statines) qui inhibent l’enzyme HMG-CoA réductase pour réduire la production de cholestérol.
                                        • Chez les plantes, la régulation de la voie MVA n’est pas ciblée par des médicaments mais peut être influencée par des besoins environnementaux ou par les cycles de croissance, en fonction de la production nécessaire de composés de défense ou de signalisation.

                                        Est-ce utile de savoir ça ?

                                        Ça dépend… aussi bizarre que ça puisse paraître c’est vraiment une question que je me suis posée à une époque et c’est le résultat de cette réflexion que je vous partage aujourd’hui.

                                        Le bacopa, la plante du cerveau

                                        C’est une plante dont on parle de plus en plus, il était donc temps que j’en fasse une vidéo !

                                        Description botanique

                                        Nom commun : Bacopa, Brahmi, Herpestis de Monnier
                                        Nom scientifique : Bacopa monnieri (L.) Wettst.
                                        Famille botanique : Plantaginaceae (anciennement classée dans les Scrophulariaceae)

                                        Morphologie

                                        • Type de plante
                                          Le bacopa est une plante herbacée vivace et aquatique. Elle est rampante et couvre le sol, généralement rencontrée dans les zones humides ou inondées, notamment autour des rivières, des marécages, et des terres submergées.
                                        • Port
                                          La plante est tapissante, à croissance basse, ne dépassant généralement pas 30 cm de hauteur. Elle s’étale sur le sol et peut former des tapis denses, souvent enracinée aux nœuds des tiges lorsqu’elles touchent le sol humide.
                                        • Tiges
                                          Les tiges sont succulentes, cylindriques, et de couleur verte ou brunâtre. Elles sont ramifiées et traînantes, prenant racine aux nœuds qui touchent le sol, ce qui permet à la plante de se propager facilement.
                                        • Feuilles
                                          Les feuilles sont sessiles (sans pétiole), opposées, et de forme oblongue à ovale. Elles mesurent entre 1 et 2,5 cm de long et 0,5 à 1 cm de large. Leur texture est légèrement charnue (succulente), et leur bord est entier. Les feuilles sont de couleur verte, parfois brillante en surface.
                                        • Fleurs
                                          Les fleurs sont petites, solitaires, et situées à l’aisselle des feuilles. Elles mesurent environ 1 à 1,5 cm de diamètre. La corolle est formée de cinq pétales blancs à bleu pâle ou violets, et elle présente un centre jaune. Les fleurs sont hermaphrodites, ce qui signifie qu’elles possèdent à la fois des organes mâles (étamines) et femelles (pistil). La floraison a lieu presque toute l’année dans les régions tropicales.
                                        • Fruits
                                          Le fruit est une petite capsule contenant de nombreuses graines minuscules, brun clair. Ces graines sont très légères, facilitant leur dispersion par le vent ou l’eau.

                                        Habitat et répartition

                                        • Distribution géographique
                                          Le bacopa est une plante cosmopolite. Elle est originaire des régions tropicales et subtropicales de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est. On la trouve également en Afrique, en Amérique du Sud, en Australie, ainsi que dans certaines régions de l’Europe méridionale et des États-Unis.
                                        • Habitat
                                          Cette espèce préfère les milieux humides, aquatiques ou subaquatiques. Elle pousse souvent dans les sols boueux, au bord des rivières, des rizières, des étangs et des marais. Elle peut tolérer l’eau stagnante et les conditions de sols salins.

                                        Composition chimique

                                        • Bacosides A et B
                                          Ces saponines triterpéniques sont les principaux composés responsables des effets nootropiques (amélioration de la mémoire et de la cognition). Les bacosides A et B contribuent également à l’effet neuroprotecteur en protégeant les cellules nerveuses contre les dommages oxydatifs.
                                        • Alcaloïdes
                                          Elle contient des alcaloïdes tels que brahmine et nicotinine, qui peuvent influencer le système nerveux central.
                                        • Flavonoïdes
                                          Des flavonoïdes comme la lutéoline et apigénine sont présents, avec des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
                                        • Autres composés
                                          Le bacopa contient également des stérols, des glycosides, des acides aminés, et des acides phénoliques.

                                        Références scientifiques

                                        1. Ramasamy, S., Kiew, L., & Chung, L. (2014). *Inhibition of Human Cytochrome P450 Enzymes by Bacopa monnieri Standardized Extract and Constituents*. Molecules, 19, 2588-2601.

                                        2. Chowdhuri, D. K., Parmar, D., Kakkar, P., Shukla, R., Seth, P. K., & Srimal, R. C. (2002). *Antistress effects of bacosides of Bacopa monnieri: modulation of Hsp70 expression, superoxide dismutase and cytochrome P450 activity in rat brain*. Phytotherapy Research, 16.

                                        3. Singh, R., Panduri, J., Kumar, D., Kumar, D., Chandsana, H., Ramakrishna, R., & Bhatta, R. (2013). *Evaluation of Memory Enhancing Clinically Available Standardized Extract of Bacopa monniera on P-Glycoprotein and Cytochrome P450 3A in Sprague-Dawley Rats*. PLoS ONE, 8.

                                        4. Calabrese, C., Gregory, W. L., Leo, M., Kraemer, D., Bone, K., & Oken, B. (2008). *Effects of a Standardized Bacopa monnieri Extract on Cognitive Performance, Anxiety, and Depression in the Elderly: A Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial*. Journal of Alternative and Complementary Medicine, 14(6), 707-713.

                                        5. Russo, A., & Borrelli, F. (2005). *Psychopharmacological effects of Bacopa monniera, an overview of CNS models*. Journal of Ethnopharmacology, 105(3), 367-373.

                                        6. Benson, S., & Arambula, A. M. (2014). *Effect of Bacopa monniera Extract on Anxiety and Depression in Clinical Studies*. Journal of Ethnopharmacology, 152(1), 29-41.

                                        7. Peth-Nui, T., & Abdulla, M. (2012). *Safety Profile of Cognitive Enhancement Herbal Supplements: A Review of Bacopa monnieri, Ginkgo biloba, and Withania somnifera*. Phytomedicine, 19(10), 847-852.

                                        8. Stough, C., Lloyd, J., Clarke, J., Downey, L. A., Hutchison, C. W., & Rodgers, T. (2013). *The Cognitive Effects of Bacopa monnieri: A Systematic Review of Randomized Controlled Human Clinical Trials*. Journal of Alternative and Complementary Medicine, 19(5), 347-357.

                                        9. Roodenrys, S., Booth, D., Bulzomi, S., Phipps, A., Micallef, C., & Smoker, J. (2002). *Chronic Effects of Brahmi (Bacopa monnieri) on Human Memory*. Neuropsychopharmacology, 27(2), 279-281.

                                        10. Kar, A., Pandit, S., Mukherjee, K., Bahadur, S., & Mukherjee, P. (2017). *Safety Assessment of Selected Medicinal Food Plants Used in Ayurveda through CYP450 Enzyme Inhibition Study*. Journal of the Science of Food and Agriculture, 97(1), 333-340. 

                                        11. Singh, R., Ramakrishna, R., Bhateria, M., & Bhatta, R. (2014). *In Vitro Evaluation of Bacopa monniera Extract and Individual Constituents on Human Recombinant Monoamine Oxidase Enzymes*. Phytotherapy Research, 28(9), 1419-1422. 

                                        Nouvelle formation sur le sommeil

                                        C’est un sujet que je voulais traiter depuis un moment tant il est important pour la santé aussi bien physique que mental. J’ai donc profité du mois d’août pour vous préparer tout ça !

                                        C’est un vrai problème de société ! Trop souvent nous faisons de notre sommeil une variable d’ajustement pour pouvoir faire toujours plus de choses.

                                        Dans cette formation, je vous explique comment reprendre le contrôle sur votre sommeil !

                                        Comprendre la signature vibratoire d’une huile essentielle

                                        Pour comprendre la notion de signature vibratoire d’une huile essentielle, il est important de commencer par les bases de la structure atomique et moléculaire. Chaque molécule est composée d’atomes liés entre eux par des liaisons chimiques. Ces liaisons ne sont pas rigides, elles vibrent, et ces vibrations dépendent de la nature des atomes impliqués et de la force de la liaison qui les unit.

                                        L’atome et les fréquences vibratoires des liaisons

                                        Les atomes d’une molécule sont constamment en mouvement. En raison de l’énergie présente dans l’environnement, les atomes vibrent selon des modes spécifiques : ils peuvent s’étirer et se contracter le long de leurs liaisons (vibrations d’étirement), ou changer d’angle (vibrations de flexion). Chaque type de liaison atomique, comme une liaison entre un atome de carbone et un atome d’hydrogène (C-H) ou entre un atome d’oxygène et un hydrogène (O-H), a une fréquence vibratoire spécifique. Cette fréquence est une propriété intrinsèque de la liaison et dépend de la masse des atomes ainsi que de la force de la liaison.

                                        Ces vibrations peuvent être mesurées sous forme de fréquences et donnent à chaque liaison chimique une sorte de « signature » unique. Les techniques de spectroscopie infrarouge et Raman permettent de capturer ces vibrations sous la forme de pics caractéristiques dans un spectre. Chaque liaison dans une molécule a une fréquence vibratoire distincte, contribuant à une signature vibratoire globale pour cette molécule.

                                        Les molécules et leur signature vibratoire unique

                                        Quand plusieurs atomes sont reliés entre eux pour former une molécule, chaque liaison à l’intérieur de cette molécule vibre à des fréquences spécifiques. Par exemple, dans une molécule complexe comme un terpène, composé typique des huiles essentielles, les liaisons entre les atomes de carbone et d’hydrogène, ou de carbone et d’oxygène, vibreront toutes à des fréquences spécifiques. Ces différentes vibrations se combinent pour créer une empreinte vibratoire unique à cette molécule.

                                        Cette empreinte peut être visualisée comme une sorte de « code barre » chimique. Elle permet non seulement d’identifier la molécule en question, mais aussi d’observer ses interactions avec d’autres molécules et son environnement. La composition chimique spécifique d’une molécule lui confère donc une signature vibratoire propre, qui est mesurable par des techniques de spectroscopie.

                                        L’huile essentielle : une signature vibratoire globale

                                        Les huiles essentielles sont des mélanges complexes de nombreuses molécules différentes, principalement des terpènes, des phénols, des esters et d’autres composés volatils. Chacune de ces molécules possède sa propre signature vibratoire, comme nous l’avons vu, et l’ensemble de ces signatures vibratoires se superposent pour créer une signature vibratoire unique pour l’huile essentielle dans son ensemble.

                                        L’huile essentielle peut donc être vue comme une composition symphonique de fréquences vibratoires, où chaque molécule joue sa propre note vibratoire. Ensemble, ces molécules forment un spectre unique qui permet de distinguer une huile essentielle d’une autre. Par exemple, une huile essentielle de lavande aura une signature vibratoire différente de celle de l’huile essentielle de menthe poivrée, même si certaines molécules peuvent être communes. Cette signature est donc le reflet direct de la composition chimique unique de chaque huile essentielle.

                                        En résumé

                                        La signature vibratoire d’une huile essentielle est le résultat de la combinaison des fréquences vibratoires de toutes les molécules qui la composent. Partant des vibrations des liaisons au sein de chaque molécule individuelle, jusqu’à la combinaison de ces vibrations à l’échelle macroscopique, cette signature vibratoire est unique à chaque huile essentielle. Cette propriété permet non seulement d’identifier les huiles essentielles, mais aussi de garantir leur pureté et leur authenticité grâce à des méthodes de spectroscopie avancées.

                                        L’huile essentielle de coriandre

                                        Elle fait partie des huiles essentielles qu’on peut rapidement classer dans les huiles dites digestives. Il faut dire qu’elle est assez efficace pour améliorer la digestion et prendre soin du système digestif.

                                        Pour autant c’est une huile essentielle qu’il faut apprendre à maitriser car son impact sur le système nerveux n’est pas anodin et en fonction de la dose on peut avoir des effets très différents voire opposés.

                                        Présentation Botanique

                                        Classification et Nomenclature

                                        Nom commun : Coriandre, persil arabe, persil chinois, cilandro (espagnol), dhania (hindi)
                                        Nom scientifique : Coriandrum sativum
                                        Famille : Apiaceae (anciennement Ombellifères)

                                        Description Morphologique

                                        • Port : La coriandre est une plante herbacée annuelle qui peut atteindre une hauteur de 30 à 90 cm.
                                        • Feuilles : Les feuilles basales sont larges et lobées, tandis que les feuilles supérieures sont plus fines et divisées en segments filiformes. Les feuilles ont une forte odeur aromatique.
                                        • Tiges : Les tiges sont érigées, ramifiées et légèrement striées.
                                        • Fleurs : Les fleurs de la coriandre sont petites, blanches ou légèrement rosées, regroupées en ombelles composées. Chaque ombelle possède de 5 à 10 rayons.
                                        • Fruits : Les fruits, souvent appelés graines, sont des schizocarpes globuleux, mesurant environ 3 à 5 mm de diamètre. Ils sont composés de deux akènes accolés.

                                        Habitat et Répartition

                                        • Origine : La coriandre est originaire de la région méditerranéenne et du Moyen-Orient.
                                        • Répartition géographique : Aujourd’hui, la coriandre est cultivée dans de nombreuses régions du monde, y compris en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique.
                                        • Habitat : Elle préfère les climats tempérés et pousse bien dans les sols bien drainés et riches en matière organique. Elle nécessite une exposition ensoleillée pour une croissance optimale.

                                        Son huile essentielle

                                        Dans cet article je ne parle que de l’huile essentielle obtenue à partir de la distillation des fruits. On peut également distiller les feuilles ce qui permet d’obtenir une huile essentielle différente.

                                        Composition

                                        L’huile essentielle des fruits de coriandre est généralement composée de 4 familles chimiques.

                                        Les monoterpénols : Linalol et géraniol
                                        Les Monoterpènes : Alpha-pinène, Limonène et gamma-terpinène
                                        Esters : Acétate de géranyle
                                        Cétone : Camphre (Bornéone)

                                        Un exemple de composition tiré d’un bulletin d’analyse.

                                        Introduction aux médecines énergétiques

                                        Il n’est pas toujours facile de définir ce qu’est une médecine énergétique. On voit ce que c’est mais il est parfois difficile de l’expliquer de manière claire.

                                        C’est à cet exercice que je me suis livré dans cette vidéo, expliquer les principes sous-jacents aux médecines énergétiques en essayant le plus possible de faire des ponts entre science moderne et tradition.

                                        La première étape c’est bien évidemment de définir et comprendre ce qu’est l’énergie. C’est le point de départ pour mettre un concept clair derrière ce mot.

                                        La deuxième étape est plus délicate. Il faut comprendre comment vie et énergie sont reliées notamment via le concept d’entropie.

                                        Une fois ces bases posées, comment envisager santé et maladie dans une vision énergétique ?

                                        Bref c’est tout ça qui vous attend dans la vidéo !

                                        L’huile essentielle de cade

                                        C’est une huile dont on parle dans les livres d’aromathérapie. L’occasion de prendre le temps de la découvrir et comprendre son action anti-inflammatoire notamment contre le psoriasis.

                                        Nom vernaculaire : Cade, Cadier, Genévier oxycèdre
                                        Nom scientifique : Juniperus oxycedrus ssp oxycedrus
                                        Famille botanique : Cupresaceae

                                        Le cade ou cadier, ou Juniperus oxycedrus, est une plante utilisée depuis des siècles pour diverses applications.

                                        Description botanique

                                        Apparence Générale :

                                        Juniperus oxycedrus est un arbuste ou un petit arbre pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur. Il présente une forme buissonnante et dense avec des branches étalées.

                                        Feuilles :

                                        Les feuilles sont aciculaires (en forme d’aiguille), vertes et piquantes. Elles sont disposées en verticilles de trois, mesurant environ 1 à 2 cm de long. Les feuilles sont marquées par deux bandes blanches stomatales sur leur face supérieure.

                                        Écorce :

                                        L’écorce est brun-rougeâtre et s’exfolie en fines bandes longitudinales avec l’âge.

                                        Cônes :

                                        • Cônes mâles : Les cônes mâles sont petits, de couleur jaunâtre et regroupés en épis, apparaissant en été.
                                        • Cônes femelles : Les cônes femelles, également appelés baies, sont globuleux, de couleur verte à l’origine puis rouge-brun à maturité, et mesurent environ 7 à 12 mm de diamètre. Ils contiennent généralement 3 graines.

                                        Graines :

                                        Les graines sont ovoïdes, brunes et entourées d’une pulpe résineuse. Elles sont dispersées principalement par les oiseaux.

                                        Distribution et Habitat

                                        Juniperus oxycedrus est largement réparti dans la région méditerranéenne, y compris l’Afrique du Nord, le sud de l’Europe et l’Asie occidentale. Il pousse souvent dans des habitats secs et rocheux, à des altitudes variant de 0 à 1600 mètres. Il est souvent trouvé dans les maquis, les garrigues, et les pentes montagneuses calcaires.

                                        Variétés et Sous-espèces

                                        Juniperus oxycedrus subsp. oxycedrus :

                                        • C’est la sous-espèce type, largement distribuée et présentant les caractéristiques morphologiques mentionnées ci-dessus.

                                        Juniperus oxycedrus subsp. macrocarpa :

                                        • Cette sous-espèce se distingue par ses cônes plus grands et est souvent trouvée dans les dunes côtières.

                                        Juniperus oxycedrus subsp. badia :

                                        • Cette sous-espèce est caractérisée par des cônes et des feuilles légèrement différents et est distribuée dans certaines régions spécifiques de la Méditerranée.

                                        Juniperus oxycedrus subsp. transtagana :

                                        • Endémique des régions côtières du sud-ouest du portugal  où elle remplace la sous-espèce macrocarpa.

                                        Télécharger la carte heuristique présenté en vidéo

                                        Comme promis dans la vidéo vous pouvez télécharger la carte heuristique qui contient la synthèse de la vidéo et les liens cliquables vers les études scientifiques.

                                        Vous pouvez :

                                        • soit télécharger directement et gratuitement la carte heuristique sans laisser de mail ou quoi que ce soit
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                                        Les citrus en aromathérapie

                                        Ce qu’on peut dire sur les citrus

                                        • Importance économique: Les agrumes comptent parmi les cultures les plus anciennes et les plus commercialisées au monde, appréciées pour leurs fruits et les HE dérivées de leurs écorces, de leurs feuilles et de leurs fleurs.
                                        • Composition chimique: Les HE d’agrumes sont principalement composées de monoterpènes, le d-limonène étant le constituant majeur de la plupart des espèces. La composition varie en fonction de l’espèce, de l’origine géographique, du stade de maturité et de la méthode d’extraction.
                                        • Activités biologiques: Des études in vitro et in vivo ont démontré un large éventail d’activités biologiques des HE d’agrumes, notamment:
                                        • Activités antimicrobiennes: De nombreuses HE d’agrumes présentent une activité contre des bactéries et des champignons, ce qui les rend potentiellement utiles comme conservateurs alimentaires naturels et dans des applications antimicrobiennes.
                                        • « Les HE d’agrumes sont largement utilisées comme additifs alimentaires naturels dans plusieurs produits alimentaires et boissons car elles ont été classées comme généralement reconnues comme sûres. »
                                        • Activités antioxydantes: La présence de d-limonène et d’autres composés antioxydants confère aux HE d’agrumes des propriétés antioxydantes, ce qui suggère des avantages potentiels pour la santé.
                                        • « La présence de terpènes, de flavonoïdes, de carotènes et de coumarines serait responsable des fortes activités antioxydantes et antimicrobiennes. »
                                        • Activités anticancéreuses: Des études préliminaires suggèrent que certaines HE d’agrumes, comme l’orange douce et le pamplemousse, peuvent avoir un potentiel anticancéreux en induisant l’apoptose et en inhibant l’angiogenèse dans certaines lignées cellulaires cancéreuses.
                                        • « L’HE d’orange douce a montré un potentiel anticancéreux en induisant l’apoptose dans les cellules leucémiques humaines et les cellules cancéreuses du côlon humain, et en inhibant l’angiogenèse et les métastases. »
                                        • Effets sur le système nerveux central: Certaines HE, notamment l’orange douce, l’orange amère et le néroli, se sont révélées avoir des effets relaxants, anxiolytiques et antidépresseurs.
                                        • « La stimulation olfactive utilisant l’HE d’orange a induit une relaxation physiologique et psychologique. » « L’odeur de l’orange amère diminue les symptômes de l’anxiété, améliore l’humeur et crée un sentiment de bien-être . »
                                        • Innocuité: Les HE d’agrumes sont généralement considérées comme sûres lorsqu’elles sont utilisées de manière appropriée. Cependant, certaines considérations d’innocuité sont à prendre en compte:
                                        • Phototoxicité: Les HE d’agrumes exprimées, par opposition aux HE distillées, peuvent contenir des furanocoumarines, qui peuvent provoquer une phototoxicité. Il est essentiel d’éviter l’exposition au soleil après l’application topique d’HE d’agrumes exprimées.
                                        • « Les huiles distillées ne sont pas phototoxiques, tandis que les huiles exprimées présentent un risque faible à modéré de phototoxicité en raison de la présence de furanocoumarines. »
                                        • Irritation cutanée: Bien que généralement non irritantes, les HE d’agrumes peuvent provoquer une irritation cutanée chez certaines personnes, en particulier lorsqu’elles sont utilisées non diluées. Il est conseillé de les diluer dans une huile végétale avant l’application topique.
                                        • Sensibilisation cutanée: Dans de rares cas, les HE d’agrumes peuvent provoquer une sensibilisation cutanée. Un test épicutané est recommandé pour les personnes ayant des antécédents d’allergies cutanées.

                                        Les principaux citrus

                                        Principaux Citrus de l’Article

                                        • Citrus sinensis (orange douce)
                                        • Citrus aurantium (orange amère)
                                        • Citrus reticulata (mandarine)
                                        • Citrus limon (citron)
                                        • Citrus aurantifolia (lime)
                                        • Citrus × paradisi (pamplemousse)
                                        • Citrus bergamia (bergamote)
                                        • Citrus junos (yuzu)
                                        • Citrus japonica (kumquat)

                                        Les principaux principes actifs des citrus

                                        • d-limonene : Possède des effets antioxydants, anti-inflammatoires et anticancérigènes.
                                        • α-terpinéol : Possède une activité anticancérigène .
                                        • Acétate de géranyle : Possède des propriétés anti-inflammatoires , antifongiques et antimicrobiennes .
                                        • Acétate de linanyle : Possède des propriétés sédatives.
                                        • Terpinolène : Est un antioxydant .
                                        • β-pinène : A montré des effets antiprolifératifs et cytotoxiques.
                                        • Linalol : Anti-infectieux, sédatif, anticancéreux. Voir ma vidéo sur le linalol et dépression.

                                        Composés non volatils :

                                        Plusieurs composés non volatils sont présents dans les huiles essentielles d’agrumes exprimées tels que : 8-géranyloxypsoralène, bergamottine, époxybergamottine, 5-géranyloxy-7-méthoxycoumarine, isopimpinelline, 5-géranyloxy-8-méthoxypsoralène, byakangélicole, oxypeucédanine, citroptène, bergaptol, bergaptène et psoralène.

                                        Les agrumes et leurs propriétés

                                        Référence scientifique

                                        La pharmacologie systémique au chevet de la phytothérapie

                                        C’est une situation pour le moins originale. les progrès de la science permettent aujourd’hui de donner un souffle nouveau à la phytothérapie. Pour le comprendre il est important de poser le cadre.

                                        La pharmacologie systémique: une approche globale

                                        La pharmacologie systémique s’intéresse aux effets des médicaments sur l’ensemble du corps, considérant les aspects pharmacodynamiques et pharmacocinétiques.

                                        • Pharmacocinétique: Étudie le devenir du médicament dans l’organisme, comprenant son absorption, sa distribution, son métabolisme et son élimination.
                                        • Pharmacodynamie: Explore les effets du médicament sur l’organisme, notamment ses effets thérapeutiques, ses effets secondaires et ses mécanismes d’action.
                                        • Facteurs d’influence: L’âge, le sexe, l’état de santé et les interactions médicamenteuses peuvent influencer la réponse aux médicaments.

                                        L’importance des réseaux en pharmacologie systémique

                                        Les réseaux biologiques sont fondamentaux pour comprendre comment les médicaments impactent l’organisme à différents niveaux.

                                        Les réseaux en pharmacologie systémique sont des représentations des interactions entre différents composants biologiques, tels que les gènes, les protéines, les métabolites, et les médicaments. Ils permettent d’analyser comment un médicament agit au niveau global et comment il influence divers processus biologiques et pathologiques.

                                        Par exemple on peut construire un réseau qui relit, les plantes médicinales aux principes actifs, et les principes actifs aux cibles thérapeutiques qui peuvent être un organe ou une fonction.

                                        Pour comprendre la suite il est nécessaire de définir ce qu’est le transcriptome.

                                        Le transcriptome

                                        Le transcriptome est l’ensemble des molécules d’ARN messager (ARNm) transcrites à partir de l’ADN d’un organisme ou d’une cellule à un moment donné. Il correspond à l’ensemble des transcriptions de gènes sous forme d’ARN messager (ARNm) présentes dans une cellule ou un tissu spécifique à un moment précis. Il reflète l’activité génétique de la cellule et permet de comprendre quels gènes sont activement exprimés.

                                        Sous l’impulsion d’un signal externe, un facteur de transcription est activé. Le facteur de transcription extrait du noyau contenant l’ADN la copie d’un morceau de même ADN sous forme d’ARNm. C4est à partir de cet ARNm que des organites contenus dans la cellules vont pouvoir lire le code de l’ARNm pour construire une molécule conformément aux gènes inscrit dans l’ARNm.

                                        Si à un instant T on regarde tous les brins d’ARNm contenu dans la cellule, (image ci-dessous) on à l’image exacte de son activité. Le transcriptome est donc la réponse de la cellule à un traitement donné.

                                        Maintenant que toute les notions sont en place, il est possible de compléter le réseau initial avec le transcriptome.

                                        à ce jour, il est assez difficile d’avoir le transcriptome pour une plante médicinale ou un principe actif végétal. Par contre on a plus de 40000 transcriptomes des différentes molécules de synthèses ici de l’industrie pharmaceutique. Et contrairement aux apparences, c’est ce qui peut être d’un grand secours pour trouver de nouvelles utilisations de plantes, de synergies de plantes ou simplement de principes actifs végétaux.

                                        Comment ça marche ?

                                        Supposons qu’on souhaite tester une synergie de plantes au hasard. On part du principe qu’on ne connait pas forcement les mécanismes d’action puisque la synergie est composée de plusieurs principes actifs. La seule chose a faire c’est d’obtenir le transcriptome pour la synergie. Ce transcriptome seule est plus ou moins inexploitable. Par contre si on le compare à la base de donnée des transcriptomes issus des médicaments de synthèse, on peut regarder le transcriptome qui s’en approche le plus. Si le transcriptome qui lui ressemble est issue d’une molécule de synthèse qui est utilisée dans le cadre des maladies cardiovasculaires alors même si on ne connait rien de la synergie initiale on saura qu’elle pourra être étudiée et utilisée dans le cadre des pathologies qui touchent le système cardiovasculaire.

                                        Avec le même principe il sera aisé de trouver des nouvelles cibles thérapeutiques pour une plante donnée, une synergie de plante ou un principe actif végétal. Et c’est ça qui est révolutionnaire.

                                        Référence scientifique