En aromathérapie, on parle régulièrement de le relation structure activité, qui permet en fonction de la structure d’une molécule d’estimer ses propriétés. Ce qui nécessite d’avoir des connaissances minimales en chimie. Les vidéos qui suivent sont destinées aux personnes désireuses d’apprendre les bases de la chimie. aucun pré-requis n’est nécessaire en dehors de votre volonté d’apprendre. Ces vidéos permettent de répondre à plusieurs questions :
Qu’est-ce qu’un atome ?
C’est le point de départ pour comprendre la chimie. Il est important de comprendre l’atomes et ces 3 principaux constituants que sont :
Les protons
Les neutrons
Les électrons
Qu’est-ce qu’une molécule ?
Une fois qu’on a compris l’atome, il est est important de comprendre comment les atomes s’assemblent pour former des molécules.
Première partie
Dans cette vidéo on découvre et se familiarise avec les notions d’atomes et molécules.
Deuxième partie
Dans cette vidéo, on se familiarise avec la classification périodique des éléments appelée aussi table de Mendeleïev, ce qui nous permet de mieux comprendre les briques élémentaire de la matière.
Troisième partie
Maintenant qu’on est à l’aise avec la notion d’atome et molécule, on peut commencer à applique ces nouvelles connaissances à l’aromathérapie.
Parce que c’est une question qu’on me pose souvent, j’ai décidé d’y répondre en vidéo pour clarifier certains points sur cette profession particulière. Comment devient-on herboriste quand ce métier n’existe plus officiellement ? quelles études faire pour devenir herboriste ? réponse en vidéo !
J’interviendrai pour un atelier de phyto-aromathérapie et un atelier cueillette plantes sauvage comestible lors d’un séjour organisé par VaWanda Retraite du 10 au 17 juillet 2021.
il m’aurait été difficile de venir en Bretagne, une des terres de culture de l’artichaut, et de ne pas en profiter pour faire une petite vidéo sur cette plante médicinale aux vertus bienfaitrices pour foie !
L’artichaut est une plante de la famille des Asteraceae, mais comme on le mange avant que les fleurs apparaissent, nous n’avons pas l’habitude de voir ses fleurs. c’est l’occasion de les découvrir !
Une fois fleuri on note la ressemblance avec les chardons ou les centaurées par exemple.
Par croisements et sélections successives, on à tellement favorisé le développement des bractées qu’elle sont devenues charnues et intéressantes à consommer. Mais ce ne sont pas dans ses bractées que se trouvent ses propriétés médicinales, mais dans ses feuilles. Ses feuilles qui donnent tout de suite une amertume à notre tisane, mais c’est cette amertume qui la relie au foie. Ce qui est amer est apéritif, ça provoque une réaction du foie pour préparer le corps à la digestion.Si on ne supporte pas l’amertume, on peut limiter le temps d’infusion plutôt que de masquer celle-ci par du sucre ou autre.
C’est avec beaucoup d’émotion que je vous annonce l’ouverture de l’école PhytoGenfi avec pour premier module de formation, la gestion du stress par la phyto-aromathérapie. Cliquez sur l’image pour avoir plus d’infos sur le contenu de la formation.
Pour fêter l’ouverture de l’école je fais une offre de lancement de 30 euros au lieu de 100.
On continue notre série Plantes toxiques avec le célèbre muguet de mai qui embaume nos maisons chaque année à la même période… Mais d’où vient cette tradition ? Et comment une plante qui sent si bon peut-elle être si toxique ?
Carte d’identité
Köhlers Medizinal-Pflanzen — Domaine public
Nom scientifique : Convallaria majalis L.
Famille : Liliaceae (selon classification classique) ; Asparagaceae (selon la classification phylogénétique)
Autres noms communs :
Muguet commun, muguet des bois, clochette des bois, reine des bois
Guillet, grillet
Lys de mai, lys des vallées
Gazon du ParnasseE
Echelle de Jacob ou échelle du paradis
Larmes de la Madone, larmes de sainte Marie ou de Notre-Dame…
Un peu d’étymologie
Au XVIIIe siècle, le muguet est appelé « Lys de la vallée », en référence à son nom savant lilium convallium (« lis des vallées ») donné par les apothicaires. Linné lui donne en 1753 son nom latin Convallaria majalis qui indique que la plante pousse en mai dans les vallées.
Pour être précis, convallaria vient du latin convallis, « vallée encaissée », et du grec leirion, « lis ». Majalis est dérivé de Maia, déesse de la fertilité et du printemps, liée au mois de mai.
Sa dénomination lys des vallées se retrouve également dans son nom anglais « lily of the valley ».
Connu dans les textes depuis 1200 sous la forme mugue ou musguet, son nom commun muguet est un dérivé de musc, sans doute une altération de muscade, en raison du parfum de la fleur ressemblant à celui de la noix de muscade, elle-même appelée « noix de muguette » au XIVe siècle.
De la terre au ciel… du muguet à tous les étages
Vous êtes plutôt antiquité ou christianisme ? Pas de soucis, il y en a pour tous les goûts dans les noms communs donnés au muguet :
Gazon de parnasse : une légende veut qu’Apollon ait tapissé le mont Parnasse de muguet pour que ses neuf muses ne s’abîment pas les pieds… Un gazon de luxe !
Échelle de Jacob ou échelle du paradis : surnom donné par les moines qui voyaient les différents niveaux de clochettes comme les marches d’un escalier et ornaient leur autel de muguet.
Larmes de la Madone, larmes de sainte Marie ou de Notre-Dame : autre légende ici qui rapporte que cette fleur serait née des larmes de la vierge Marie versées au pied de la Croix.
Quelques caractéristiques botaniques
Rhizome, fleur et fruit
Le muguet est une plante vivace qui se multiplie dans les sous-bois grâce à son rhizome traçant couvert de racines.
La tige unique est une hampe (= brin de muguet) dressée, glabre, de 10 à 20 cm de haut, qui supporte une grappe de fleurs.
Chaque hampe est entourée de deux feuilles (rarement trois). De couleur vert foncé, plutôt mat, les feuilles ont une forme ovale. Elles finissent généralement en pointe. Chaque feuille est garnie de nombreuses nervures parallèles convergeant aux deux extrémités, et mesure de 10 à 20 cm de long. Attention ! ses feuilles peuvent se confondre avec celles de l’ail des ours (Allium ursinum)… et donc provoquer des empoisonnements. Voir la partie Remède & poison ci-après.
Les fleurs apparaissent entre avril et juillet. On voudrait que la fleur fleurisse pour le 1er mai mais ce n’est quasiment jamais le cas… la plante peut même être fanée à cette date. Les fleurs poussent en grappe et ne sont disposées que d’un côté de la tige, ce qui la fait pencher. Une grappe peut contenir de 10 à 20 fleurs.
La fleur est blanche, parfois rosée. Elle a la forme d’une clochette longue de 6 ou 7 mm en moyenne. Le muguet est hermaphrodite : ses fleurs contiennent à la fois les organes reproducteurs mâles et femelles. Elles dégagent une odeur pénétrante caractéristique très recherchée en parfumerie. Son nom commun est d’ailleurs dérivé d’une autre substance très odoriférante… le musc.
Après les fleurs viennent les fruits, de juillet à octobre. Le fruit est une baie lisse et rouge vif ou rouge orangé, quand il n’est pas complètement mûr. Les baies sont très toxiques… en fait, toutes les parties de la plante sont toxiques. Cette plante a toute sa place dans notre série 🙂 Comme pour la belladone, les graines (2 à 6 par fruit) sont disséminées par endozoochorie : les grives et les merles mangent les baies et rejettent les graines par voie digestive.
Où le trouver
Chez votre fleuriste, fin avril – début mai… Elle était facile celle-là, je vous l’accorde. Mais vous en avez peut-être dans votre jardin ?
Sinon, on le trouve à peu près partout en France, à l’exception des régions méditerranéennes. Dans de nombreuses régions il s’agit d’une espèce protégée car menacée par les cueilleurs.
Il est présent dans tout l’hémisphère Nord, dans les régions tempérées fraîches en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Il nécessite une température moyenne supérieure à 10 °C. Espèce de demi-ombre, il se répand dans les sous-bois, les bois, les haies ainsi que dans les pâturages de montagne (jusqu’à 2 000 m).
A l’origine de la tradition
Une légende remontant à l’an 1560 relie la tradition du muguet porte-bonheur à la royauté.
Portrait au muguet – Anonyme
Une première version de cette légende mentionne Charles IX qui, âgé de dix ans, reçoit un brin de muguet du chevalier Louis de Girard de Maisonforte, lors d’une visite du Dauphiné avec sa mère Catherine de Médicis.
Le jeune roi est ravi et décide d’offrir à chaque printemps un brin de muguet aux dames de la cour, en guise de porte-bonheur. La coutume se répand ensuite dans tout le pays.
Une autre version de cette légende rapporte que le chevalier de Saint-Paul-Trois-Châteaux, revenant avec succès d’une mission secrète pour le compte de Catherine de Médicis, offre au roi à la cour de Fontainebleau un bouquet de muguet cueilli dans les bois, gage de la réussite de sa mission.
Pour rompre avec cette tradition royale, en 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine suggère une fête du travail au 3e jour des sansculottides (ce qui correspond à peu près au 19 septembre du calendrier grégorien), et associe le muguet au 26 avril.
Un peu plus de cent ans après, le 1er mai 1895, Jenny Cook offre un bouquet de muguet à son ami chansonnier Félix Mayol qui arrive à Paris. Le soir de sa première sur la scène du Concert parisien, ne trouvant pas de camélia à placer sur sa redingote (mode oblige !), il se rabat sur un brin de muguet… qui, fort du succès de sa représentation, devient son emblème.
A la même époque, les grands couturiers français se mettent à offrir, le 1er mai, du muguet à leurs ouvrières et à leurs clientes. Christian Dior en fera plus tard l’emblème de sa maison de couture. La coutume devient alors une fête parisienne.
La fête des travailleurs, créée en 1889, devient la fête du Travail sous Philippe Pétain. Et le muguet vient détrôner – même si on n’est plus dans la royauté depuis un moment – l’églantine rouge associée politiquement à la gauche.
Remède & poison
Le muguet est utilisé en médecine dans les remèdes cardiotoniques et pour ses vertus diurétiques. Les hétérosides cardiotoniques qu’il contient ralentissent le rythme cardiaque et augmentent la pression artérielle. En revanche, son usage domestique est proscrit car potentiellement mortel.
En effet, comme on l’a vu dans la description botanique de la plante, toutes ses parties sont très toxiques. S’il vous prenait l’envie de boire ne serait-ce qu’une gorgée d’eau de muguet, cela pourrait vous être fatal en seulement quelques minutes…
Outre des hétérosides cardiotoxiques, la plante contient également des saponides provoquant des irritations. Les effets du stéroïde convallarine sont semblables à ceux de la digitaline.
Les symptômes d’empoisonnement chez l’humain sont de types suivants :
digestif : irritation de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées
circulatoire : troubles du rythme cardiaque, jusqu’à l’arrêt cardiaque
respiratoire : accélération de la respiration, et commencement d’asphyxie en cas de respiration prolongée de son odeur lorsqu’il est dans une pièce fermée
Des études phytochimiques de la plante découvrent encore de nouveaux composés toxiques. Derrière son odeur entêtante, cette plante n’en finit pas de mettre en place des mécanismes d’autodéfense de par sa toxicité.
Comment différencier le muguet de l’ail des ours
Lorsque les deux plantes ne sont pas encore en fleur, il est facile de les confondre car leurs feuilles se ressemblent. Voici quelques astuces pour les différencier :
Muguet : la face supérieure de la feuille est mate ; la face inférieure est brillante. DANGER ! POISON
Ail des ours : la face supérieure de la feuille est brillante ; la face inférieure est mat ; les feuilles froissées dégagent une forte odeur d’ail. MIAM ! en pesto par exemple…
Allons (un peu) plus loin…
Quand DIOR adore le muguet
Le couturier Christian Dior a souvent mis le muguet à l’honneur de ses créations et défilés.
En 1954, il consacre même une ligne entière de sa collection à cet emblème du printemps. On raconte qu’un “brin” superstitieux, il cousait toujours un brin de muguet dans l’ourlet de ses créations ainsi que sur sa boutonnière…
Christian Dior, The “Muguet” Lily of the Valley Dress, 1954 – Alain.R.Truong
Beignets, chouchous, muguet !
Non, le muguet est très toxique, je vous le rappelle, on ne le mange pas ! C’était pour voir si vous me suiviez toujours.
Les français ne sont pas intéressés uniquement par la culture culinaire du pays. Preuve en est, le commerce de cette plante. La vente du muguet a vu le jour dans les rues de Nantes peu après 1932, avec l’instauration d’une certaine fête du lait de mai, par Aimé Delrue. Puis s’est répandue vers 1936 dans toute la France avec l’avènement des congés payés.
En France, vous pouvez vendre le muguet de votre jardin ou celui que vous avez cueilli dans les bois, mais uniquement le 1er mai. Cette pratique est en effet officiellement tolérée. Mais ne vous avisez pas de vendre du muguet acheté – la revente est interdite. Ni de piquer celui du voisin, ça n’est pas non plus autorisé…
Le muguet comme emblème
Armoiries de six localités en France et à l’étranger Boppelsen (canton de Zurick) – Martillac (Gironde) – Appenwhir (Alsace) Marcenat (Allier) – Weillar (Thuringe) – Saint Sébastien sur Loire (Loire Atlantique) – image provenant du blog d’André Artaux
Bien avant Dior, le muguet a décoré de nombreux blasons dans l’héraldique médiévale. Et de par son symbolisme, il continue d’inspirer des associations, villes ou quartiers qui l’utilisent dans leurs logos ou emblèmes. Vous connaissez sans doute celui du Rugby Club Toulonnais ?
De rouge et noir orné de muguet
Car oui, je ne pouvais pas finir cet article sans parler du blason du Rugby Club Toulonnais. Vous ne le savez peut-être pas mais je suis originaire de la région PACA et j’ai vécu à Toulon pendant plusieurs années, et j’étais présent lorsqu’ils ont ramené le bouclier de Brennus ! Ce blason a été réalisé ainsi en hommage au chanteur toulonnais Félix Mayol, bienfaiteur du club sportif, qui portait toujours sur sa veste un brin de muguet et qui a donné son nom au célèbre stade toulonnais !
J’avoue que j’ai hésité avant de faire cette vidéo. J’avais des doutes sur le fait qu’elle soit bien reçue et qu’on pense que je m’éloigne trop du sujet de la phyto-aromathérapie. Et puis je me suis dit que peut-être ça pouvait aussi être sympa pour les personnes qui me suivent d’aller aux confins de la discipline pour explorer des nouvelles choses.
Ma pratique de la phyto-aromathérapie n’est jamais bien loin, puisque initialement, si j’ai décidé de me servir du système secret de numérotation des moines cisterciens, c’est pour résoudre un problème que j’avais avec mes huiles essentielles !