Hypertension et phyto-aromathérapie

L’hypertension touche malheureusement beaucoup de monde. Une tension artérielle élevée de manière continue peut avoir des répercutions graves voire très graves sur la santé. Fort heureusement il existe des médicaments qui permettent de la maintenir à un niveau acceptable pour le corps.

La phyto-aromathérapie offre également plusieurs réponses qui peuvent dans certains cas éviter la réponse médicamenteuse et dans d’autres cas réduire la dose de médicaments journalière.

Mais avant de découvrir ensemble les outils de la phyto-aromathérapie il est important de comprendre que ce qui va suivre ne se substitue pas à un traitement médical et qu’on n’arrête pas un traitement contre l’hypertension sans avis médical. Votre médecin sera à même de vous indiquer, parmi les plantes et les huiles présentées ici, celles qui sont compatibles avec votre traitement et il sera à même d’ajuster les doses de votre traitement actuel pour qu’il puisse se combiner avec les solutions données dans cet article.

Comprendre l’hypertension

La tension artérielle dépend de plusieurs facteurs. Le plus évident est le rythme cardiaque. Le deuxième facteur c’est le volume de sang éjecté à chaque battement de coeur et le troisième c’est la résistance que vont opposer les vaisseaux sanguins à la circulation du sang. Si on met cette dépendance en équation on obtient l’équation suivante :

TA = Fc x Ves x R

  • TA = Tension artérielle
  • Fc = Fréquence cardiaque
  • Ves = Volume de sang éjecté quand le coeur se contracte
  • R = Résistance que les vaisseaux sanguins opposent au passage du sang

Si on regarde d’un peu plus près cette formule on réalise que Fc x Ves exprime un débit qu’on appellera Q,. La formule deviendra donc :

TA = Q x R

Si on a quelques souvenirs des cours d’électricité, on voit de suite que c’est une formule similaire à la loi d’ohm, U = R x I. Où U est une tension, R une résistance et I le courant qui peut être comparé à un débit. On retrouve les mêmes mécanismes dans les deux cas : plus la résistance est forte, plus elle s’oppose au passage du courant dans un cas et au sang de l’autre. Et dans les deux cas une résistance qui augmente, augmentera la tension.

Pour réduire la tension on peut donc jouer sur le débit éjecté par le coeur et sur la résistance qu’offrent les vaisseaux sanguins. On comprendra facilement qu’un principe actif vasodilatateur va jouer sur l’élasticité des vaisseaux sanguins et plus précisément des artères, ce qui permettra de diminuer la résistance au passage du sang. Ce qui mécaniquement fera baisser la tension. De même, si le rythme cardiaque se réduit ou si la contraction du coeur est moins forte, le débit sanguin diminuera et donc fera également baisser la tension.

La question est de comprendre comment on agit sur le coeur pour réduire son activité et donc le débit sanguin. Pour cela il faut s’intéresser au système nerveux autonome qui est composé de 2 ou 3 parties, suivant qui on écoute :

  • Le système sympathique ou orthosympathique
  • Le système parasympathique
  • le système entérique : c’est celui pour lequel on cherche à déterminer s’il fait ou non partie du système nerveux autonome

Chacun de ces systèmes agit sur nos organes, soit pour les activer ou en accélérer le fonctionnement, soit pour en ralentir le fonctionnement ou les désactiver. Et comme vous pouvez vous en douter, on ne désactive pas le coeur, on se contente de l’accélérer ou de le ralentir. Notre corps entier est sous l’influence du système nerveux autonome. Lorsque l’activité du sympathique domine, notre corps est prédisposé à l’action. On voit donc notre rythme cardiaque augmenter, notre respiration s’accélérer, nos systèmes énergétiques se préparent à fournir de l’énergie aux muscles. Pour vous faire une idée de ce qui se passe quand notre système sympathique prend le dessus, pensez à une situation où vous venez de pressentir une menace et que votre rythme cardiaque se met soudainement à accélérer alors que vous n’avez pas bougé d’un pouce. Le sentiment de menace a suffi pour activer le système sympathique qui va lancer une décharge d’adrénaline dans tout le corps. L’adrénaline étant une hormone qui va indiquer aux organes de se mettre en position d’action pour pouvoir fuir ou se battre. Ca peut aussi être très mental, par exemple lors d’un examen. Et là on ne se prépare pas à fuir ou se battre, c’est notre cerveau qui va consommer toute l’énergie produite 🙂

Le système parasympathique quant à lui ramène le corps au repos, c’est lui qui domine la nuit. Mais il ne ramène pas au repos tous les organes car il y a tout un métabolisme qui se passe quand nous dormons. Toutes ces activités qui doivent se faire lorsqu’on dort sont donc sous le contrôle du système parasympathique.

Malgré l’autonomie du système nerveux, il est possible d’agir sur les systèmes qui le composent pour privilégier l’action de l’un ou de l’autre. En l’occurence, pour réduire l’hypertension il est parfois nécessaire de réduire l’activité du système sympathique, le système de l’action et/ou augmenter le système parasympathique, le système de mise au repos.

Mesurer sa tension artérielle

Avant de voir dans le détail ce que la phyto-aromathérapie peut apporter comme solution face à l’hypertension artérielle, la première des choses est de savoir si on souffre d’hypertension. Pour cela il est nécessaire de la mesurer, puisque l’hypertension est souvent asymptomatique, raison pour laquelle on l’appelle parfois « le tueur silencieux ».

Si à chaque passage chez le médecin votre tension est normale, il n’y a pas vraiment de raison de s’en inquiéter plus que ça. Par contre si de manière régulière à chaque visite on a une tension égale ou supérieure à 14/9 il est certainement intéressant d’avoir un appareil d’automesure permettant écarter le risque ou le confirmer.

Comprendre les chiffres de la tension artérielle

Quand on nous prend la tension on nous annonce donc deux nombres en commençant  toujours par le plus élevé.  Le plus grand nombre mesure la tension lorsque le coeur se contracte,  le plus petit mesure la tension lorsque le coeur se relâche. Par exemple, j’ai pris ma tension et l’appareil me donne 116, 69 et 74. Le 74 c’est le rythme cardiaque, je n’étais pas spécialement au repos quand j’ai fait la photo. 116 c’est la tension quand mon coeur se contracte, on parle de tension systolique, le 69 c’est la tension quand mon coeur se relâche. On parle de tension diastolique. Mais on n’annoncera pas 116 / 69 car on va arrondir à la dizaine la plus proche et diviser par 10 pour exprimer non plus en millimètre de mercure mais en centimètre de mercure, histoire que ce soit plus pratique. Le 116 est donc arrondi à 120 on annoncera donc 120 divisé par 10 c’est-à-dire 12 ; et le 69 sera arrondi à 70 et 70 divisé par 10 ça fait 7. Ma tension à ce moment précis de la journée est donc de 12/7.

Si vous souhaitez comprendre comment prendre sa tension correctement, je vous invite à consulter ce site qui explique les différentes façons de le faire :

Quand parle-t-ton d’hypertension ?

On commence à parler d’hypertension lorsque les chiffres de la mesure dépassent 14/9. Comme il existe des tableaux très bien faits, je cède à la facilité et vous présente un tableau trouvé sur un autre site dont l’adresse est mentionnée sous l’image :

Les outils de la phyto-aromathérapie

Les plantes en tisane

Contre l’hypertension il est possible d’utiliser plusieurs plantes, mais deux sont des plantes majeures contre l’hypertension :

  • L’aubépine Crataegus monogyna de la famille des Rosaceae
  • L’olivier Olea europaea de la famille des Oleaceae

L’aubépine

Son nom vernaculaire lui vient du latin « alba spina » qui veut dire « épine blanche », bien que ce ne soit pas ses épines qui sont blanches mais sa fleur. Quant à son nom latin Crataegus monogyna, il vient du grec « kratos » qui signifie « force » et de « oxus » qui veut dire « aigu ». Monogyna se réfère à son style solitaire, le style étant la partie permettant d’amener le pollen vers le réceptacle contenant les ovules.

C’est une plante intéressante car c’est une plante sédative et anxiolytique, ce qui va être parfaite pour limiter les effets de cette période anxiogène de COVID-19 d’un côté mais sera parfaite aussi pour calmer l’esprit. Elle va préparer au sommeil en aidant le corps à abaisser sa température, car oui pour bien dormir il ne faut pas que le corps soit trop chaud. Raison pour laquelle il nous est difficile d’avoir un sommeil réparateur si la température de la pièce ne descend pas en dessous de 25°C, ce qui est le cas lors des épisodes caniculaires ou si on chauffe trop la chambre. 18°C est une bonne température pour une chambre. 

Son action sédative sera bienvenue lorsque notre système nerveux sympathique aura du mal à se calmer pour laisser la place au système parasympathique. Elle sera également intéressante pour limiter le trac quand celui-ci devient handicapant notamment au niveau rythme cardiaque.
C’est la plante du lien coeur-esprit ! Quand les problèmes cardiaques ont pour origine un mental agité, l’aubépine a le pouvoir de calmer les deux. Car oui l’aubépine est également une très bonne régulatrice cardiaque ! Intéressante pour traiter l’insuffisance cardiaque comme ça a été à maintes reprises démontré par la science, mais également intéressante pour traiter l’hypertension, les extrasystoles ou les arythmies. 

C’est donc une plante qu’on peut facilement ajouter à nos tisanes hivernales quand on veut se faire une tisane « cocooning » avant une nuit réparatrice ou si on a besoin de prendre soin de notre système cardio-vasculaire à titre préventif. De plus, sa facilité d’emploi et son absence de toxicité et d’effet secondaire font qu’elle peut facilement intégrer notre armoire à plantes. Vous pourrez toujours l’intégrer à vos tisanes plaisir ou à visée thérapeutique. Bien évidemment dans cette deuxième option on prendra soin de le faire sous contrôle médical en cas de traitement visant le système cardio-vasculaire. 

N’hésitez donc pas à l’essayer si vous la trouvez dans votre magasin bio ou votre herboristerie préférée. 
Bien évidemment comme il s’agit d’une plante sédative on fera attention au dosage qui peut induire une baisse de vigilance, et par manque d’études sur le sujet on l’évitera en cas de grossesse, d’allaitement et en dessous de 12 ans. Et au risque de me répéter, on demandera un avis médical en cas de traitement médicamenteux touchant le système cardio-vasculaire. 

L’olivier

Il fait partie des arbres emblématiques, cité dans la mythologie repris comme symbole notamment celui de la paix. Un arbre qui peut attendre des âges très honorables et vivre plus longtemps que le chêne. De plus c’est un arbre à partir duquel peuvent partir des rejets qui peuvent continuer la vie de l’arbre quand le tronc principal meurt. Les mêmes gênes dans un nouveau tronc !

L’olivier va nous intéresser pour ses propriétés vasodilatatrices. Ses principes actifs vont augmenter l’élasticité des artères ce qui va faciliter le passage du sang et donc réduire la résistance R dans la formule donnée plus haut. Il favorise également l’élimination rénale de l’eau.

L’effet hypotenseur de l’olivier provient de 3 actions combinées :

  • un effet vasodilatateur
  • il est inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine
  • il dispose d’une activité calcium-bloquant

Mais ce n’est pas le seul effet bénéfique que l’olivier a sur le coeur. Il protège le myocarde (le tissu musculaire du coeur) par un effet hypollipidémiant, antioxydant, anti-inflammatoire, anti-athérosclérosant et anti-ischémiant ! Rien que ça !!!

Une base pour une tisane

Il est donc très intéressant de mélanger l’aubépine et l’olivier pour faire une base de tisane qu’il est possible ensuite de prendre de manière régulière en prévention ou en association avec un traitement, après en avoir parlé avec votre médecin.

Cette base se complète avantageusement avec des des plantes comme l’orthosiphon, ou le tribule terrestre. De manière globale, quand on élabore une tisane contre l’hypertension on cherche à agir sur le triangle coeur-foie-rein. C’est la raison pour laquelle je ne donne pas de recette toute faite, car une bonne recette est une recette adaptée à la personne, son état de santé et son éventuel traitement en cours.

Les huiles essentielles

Bien évidemment les huiles essentielles ne sont pas en reste et beaucoup d’huiles essentielles peuvent être utilisées seules ou en synergie. Il n’y a malheureusement pas de recette optimale, comme avec les tisanes, chaque recette dépend de la personne, de son état de santé et ses éventuels traitements. Ce que je vais décrire ici c’est un des mécanismes par lequel ont peut choisir des huiles contre l’hypertension.

Comme il a été dit plus haut ,le système cardio-vasculaire est sous le contrôle du système nerveux autonome et il est intéressant dans ce cas d’utiliser des huiles calmantes, soient des huiles qui réduisent l’activité du système sympathique qui met le coeur sous tension soit par des huiles qui activent le parasympathique pour favoriser la détente.

Et ça tombe bien, des huiles qui ont ces effets, nous en avons. Si je reprends le tableau présenté dans l’ouvrage de Michel Faucon « Traité d’aromathérapie scientifique et médicale », il va être facile de faire son choix.

Pour le système sympathique on va avoir les huiles sympatomimétiques, c’est-à-dire qui favorisent l’activation du système sympatique, et les huiles sympatholytiques qui vont au contraire réduire l’activité du système sympathique.

Pour le système parasympathique on va avoir la même chose, les huiles parasympatomimétiques qui favorisent l’activation du système parasympathique et les huiles parasympathomimétiques qui réduisent l’activité du système parasympathique.

Dans le cadre de l’hypertension on va donc choisir des huiles qui réduisent l’activité du sympathique et qui augmentent l’activité du parasympathique pour opérer dans le corps une bascule qui ramène le corps dans un état de calme. Dans ce tableau on voit que la lavande vraie Lavandula officinalis et l’ylang-ylang Cananga odorata sont des huiles qui réduisent l’activité du système sympathique. On voit également que les huiles de camomille romaine Chamaemelum nobile et de marjolaine à coquille Origanum majorana, sont des huiles qui vont au contraire activer le système parasympathique. Si on mélange les 4 à part égale on aura donc un mélange qui facilitera le retour au repos. Mais on peut tout aussi bien ne prendre qu’une huile de chaque. Quoi qu’il en soit, on adaptera la dilution à la personne.

L’idéal serait de mettre le mélange dans un roll-on pour se frictionner les poignets avec le mélange dilué et de respirer ses poignets quelques instants.

Ces actions sur le système sympathique et parasympathique sont les mêmes que celles que l’on recherche dans la gestion du stress.

Bonus

Lutter contre l’hypertension peut aussi se faire avec des choses simples, et parmi ces choses simples il y a les exercices de cohérence cardiaque qui permettent en quelques minutes de faire redescendre la tension artérielle. On a donc tout intérêt à la pratiquer régulièrement.

La cohérence cardiaque est un exercice très simple qui consiste à respirer de manière lente et régulière pendant 3 à 5 minutes. Le mieux est de se caler sur un rythme et on en trouve plein sur YouTube. Il suffit de taper « cohérence cardiaque » pour trouver une vidéo présentant un rythme à suivre.

Par exemple celui-ci :

L’huile essentielle de gingembre

Quand on parle de gingembre, on pense souvent à 2 choses : la cuisine d’Asie et ses prétendues propriétés aphrodisiaques. En général on le connaît sous sa forme « brute » c’est-à-dire sous forme de rhizome mais on en tire également une huile essentielle qu’il est intéressant de connaître.

Le gingembre est une plante de la famille des Zingiberaceae, une famille qui contient environ 1500 – 1600 espèces dont on connaît au moins deux autres membres, le curcuma et la cardamome. Le nom latin du gingembre est Zingiber officinale. Nom latin qui montre qu’on est depuis longtemps conscient de ses propriétés thérapeutiques. Et longtemps n’est pas un vain mot car on trouve trace de son utilisation sur plus de 3000 ans d’histoire. Même les égyptiens l’utilisaient ! Il est tellement cultivé depuis longtemps, qu’il n’existe pas d’endroit où il pousse naturellement. Il faut dire que côté reproduction le gingembre utilise peu la voie sexuée car il fait rarement des fleurs. Il préfère se reproduire par voie végétative à partir de son rhizome. On s’accorde toutefois pour dire qu’il est originaire de l’Inde.

Son nom viendrait du mot sanskit « srngavera » qui signifie « en forme de corne ». Transformé ensuite en zangabil par les arabes puis en zingiberis par les grecs avant de prendre enfin sa forme latine Zingiber. Son nom retrace presque à lui seul son histoire !

C’est le rhizome qu’on utilise. Pour rappel, un rhizome n’est pas une racine mais plutôt une tige souterraine ayant la particularité de pousser à l’horizontal et à partir de laquelle pourront partir d’autres tiges cette fois-ci verticales. Le rhizome sert également de réserve (généralement de l’amidon) et est donc généralement riche en nutriments et principes actifs. C’est également le rhizome qu’on distillera pour obtenir l’huile essentielle de gingembre.

Comme beaucoup de plantes, sa composition chimique change en fonction de son lieu de culture. Son huile essentielle aura donc une composition très variable en fonction du lieu de culture. Quoi qu’il en soit, on préfèrera une huile essentielle distillée à partir de la racine fraîche.

Composition chimique

La petite odeur citronnée qu’on retrouve quand on sent l’huile essentielle de gingembre n’est pas un hasard, elle contient en effet plusieurs aldéhydes terpéniques comme le génanial, le néral, le citronellal. Mais la composition est dominée par les sesquiterpènes. Si les familles chimiques ne vous sont pas familières, n’hésitez pas à consulter la vidéo qui leur est consacrée. Comme l’huile essentielle de gingembre n’est pas vraiment normalisée, on ne s’attardera pas trop sur sa composition chimique.

Propriétés de l’huile essentielle de gingembre

C’est une huile de la sphère digestive très indiquée en cas de constipation, mais également de flatulences et ballonnements. En médecine chinoise on dit qu’elle ramène de la chaleur dans le foie quand celui-ci ne fait plus son travail correctement. Et si je le souligne ici c’est parce qu’ il est facile de sentir le côté réchauffant du gingembre quand on en consomme du frais. On l’utilisera donc facilement dans de nombreux cas de troubles digestifs et il fera des merveilles contre la constipation ! Quelques gouttes diluées dans une huile végétale en massage sur le ventre plusieurs fois par jour relanceront sans problème le transit.

L’huile essentielle est également antinauséeuse et ça a été démontré dans plusieurs études. En cas de nausées dues au mal des transports ou autres, on peut soit respirer directement une ou deux gouttes déposées sur un mouchoir soit en consommer une goutte sur de la mie de pain ou un comprimé neutre.

Pour les nausées de début de grossesse, il est préférable d’utiliser le gingembre frais ou l’huile essentielle de citron, comme je l’indique dans cette vidéo.

La présence d’aldéhydes terpéniques est certainement à l’origine de ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques qui rend l’huile essentielle de gingembre intéressante dans le traitement des rhumatismes. On pourra donc l’intégrer facilement dans des synergies dédiées aux douleurs de l’appareil ostéo-musculaire.

Concernant ses propriétés aphrodisiaques, il est à noter qu’il y a une confusion entre le problème d’érection souvent consécutif à un problème circulatoire et les problèmes de libido qui sont une absence de désir. Le gingembre agit surtout sur la partie mécanique, il ne fera pas de miracle sur l’absence de désir. En effet, il va agir comme vasodilatateur pour faciliter la fonction érectile. Il est certainement utile de préciser que l’huile essentielle de gingembre ne s’applique pas directement sur le sexe…. De plus, il est nécessaire de la diluer pour éviter les problèmes de dermocausticité. On appliquera plutôt une ou deux gouttes diluées dans 5 à 10 gouttes d’huile végétale et on massera le long de la colonne vertébrale en insistant plutôt sur le bas du dos.

Concernant les précautions d’usages, il y en a peu. On veillera à la diluer pour les usages cutanés. On la déconseille pendant la grossesse par principe de précaution puisqu’il existe peu d’études sur le sujet. On peut toutefois envisager d’en consommer du frais dans le cadre de l’alimentation.

La tisane de l’hiver en vers…

C’est une tisane que je fais fréquemment l’hiver. Je mélange ortie, thym citronné et fleur de mauve. C’est une tisane agréable à boire, qui protège les muqueuses pendant la période hivernale. Le thym ajoute son côté antiseptique et l’ortie vient compléter le tout avec ses minéraux et son soutien au travail du rein.

J’avais envie de la partager d’une façon un peu plus fun que d’habitude 🙂

Doit-on apprendre la phyto-aromathérapie ?

C’est une question qu’on est en droit de se poser notamment quand on a conscience de problématiques de santé comme l’antibiorésistance. Problématique majeure des années à venir comme le rappelle l’OMS, l’antibirésistance peut trouver une réponse grâce à l’utilisation des huiles essentielles. De nombreuses études ont démontré que les antibiotiques étaient plus efficaces lorsqu’ils étaient associés aux huiles essentielles. Une bonne raison pour les considérer et savoir les manier en toute sécurité !

Comment choisir un bon livre d’aromathérapie ?

Je profite de la sortie de la deuxième édition du guide Terre Vivante des huiles essentielles pour vous expliquer comment choisir un bon livre d’aromathérapie et appliquer ensuite ces critères à cette nouvelle édition pour voir si c’est un bon livre.

Je vous mets également l’image du mindmap que je présente dans la vidéo.

L’huile essentielle de niaouli

L’huile essentielle de niaouli est tantôt présentée comme une huile indispensable, car très polyvalente et tantôt comme une huile lambda méritant peu d’attention. Dans la mesure où c’est une huile qui ne coûte vraiment pas cher, ça vaut le coup de s’y attarder pour savoir si oui ou non elle a sa place dans une trousse d’urgence. D’autant plus que c’est une huile utilisée depuis assez longtemps : on la retrouve dans ce qu’on appelle le Goménol, nom construit à partir du nom de la ville (plutôt commune) de Gomen. Une petite ville de Nouvelle-Calédonie où les populations locales consommaient régulièrement de la feuille de niaouli pour soigner plusieurs maladies.

Présentation botanique

Le niaouli est un arbre proche du tea-tree. Les deux arbres appartiennent d’ailleurs à la même famille botanique, celle des Myrtaceae et au même genre Melaleuca.

  • Melaleuca alternifolia pour le tea-tree
  • Melaleuca quinquinerva pour le niaouli

C’est un arbre qu’on trouve originellement en Australie, Nouvelle-Calédonie et Nouvelle Guinée. Il a été ensuite introduit avec succès dans plusieurs pays d’Afrique ainsi qu’aux États-unis où il devient facilement envahissant dans les zones marécageuses.

Son nom scientifique fait référence aux 5 nervures présentes sur sa feuille lancéolée, un peu comme sur la feuille de plantain. Un autre nom vernaculaire « Paper Bank Tea-Tree » fait référence quant à lui à son écorce de laquelle se détachent de fines couches d’écorces comme du papier.

L’huile essentielle

L’huile essentielle est issue de la distillation des feuilles, il faut environ 500g de feuilles pour faire un flacon de 10ml.

Composition chimique

Difficile de se faire une véritable idée sur cette huile sans prendre le temps de regarder sa composition chimique. La molécule majoritaire est le célèbre 1,8 cinéole. Ce qui place cette huile clairement dans les huiles dites respiratoires. Sa proximité avec le tea-tree ne se retrouve pas dans sa chimie puisque le niaouli contient en général 40 à 60% de 1,8 cinéole là où le tea-tree en contient rarement plus de 10%. C’est l’inverse pour les alcools terpéniques, puisque là c’est le tea-tree qui en contient entre 30 et 50% alors que le niaouli en contient moins de 10%.

Sur le couple Oxyde/Monoterpénols, finalement ces 2 huiles sont très complémentaires.

Une spécificité du niaouli, par contre, c’est sa teneur en alcools sesquiterpéniques, en l’occurrence le viridiflorol. Des taux très variables en fonction des lieux de production. En effet, une huile de Nouvelle-Calédonie, d’Australie ou de Madagascar aura une identité chimique bien spécifique.

On touche du doigt le premier problème avec l’huile essentielle de niaouli, il faut faire preuve de vigilance vis-à-vis de la provenance de l’huile. Même si l’huile essentielle de niaouli comporte plus d’une centaine de molécules différentes, il est pertinent de regarder de près les taux de 1,8 cinéole et de viridiflorol. Malheureusement il n’est pas toujours possible d’avoir ces informations. Sur certains sites on ne trouve même pas l’origine géographique.

Je déconseille donc fortement d’acheter une huile de niaouli si vous n’en connaissez pas l’origine géographique et si on ne peut pas vous renseigner sur le taux de cinéole et de viridiflorol.

Privilégiez plutôt une huile qui contient environ 50% de 1,8 cinéole et 10% max de viridiflorol. Les sites sérieux donnent au moins accès à ces informations.

Soit de manière directe, comme ici :

Soit de manière indirecte comme ici :

Le taux de viridiflorol n’est pas indiqué, mais on déduit facilement que ce taux est inférieur à 10%. Ceci dit, ne pas connaitre le taux exact peut poser problème si on cherche spécifiquement l’action du viridiflorol.

En général on préfère le niaouli de Madagascar car celui de Nouvelle-Calédonie peut avoir des taux de viridiflorol très important comme le montre ce tableau sur 3 variétés de Nouvelle Calédonie :

Source : https://www.researchgate.net/profile/Emile_Gaydou/publication/236882913_Le_niaouli_de_nouvelle-caledonie/links/00b49519e1901647be000000/Le-niaouli-de-nouvelle-caledonie.pdf

Propriétés de l’huile essentielle

L’huile essentielle de niaouli est surtout réputée pour ses propriétés anti-infectieuses à large spectre. C’est-à-dire qu’elle s’attaque aussi bien aux bactéries, qu’aux virus, aux champignons et au parasites. Elle est d’ailleurs parfois citée contre le paludisme. On la retrouve régulièrement citée pour lutter contre 3 sortes de virus, celui de la grippe et celui de l’herpès, qu’il soit labial ou génital, et le zona. Mais son activité anti-virale est bien plus large.

Son tropisme anti-infectieux est quand même bien localisé sur la sphère ORL. notamment grâce à sa forte teneur en 1,8 cinéole qui lui confère également de bonnes propriétés expectorantes et mucolytiques.

Une autre de ses propriétés remarquables est d’être radioprotectrice, c’est-à-dire de protéger la peau en cas de radiothérapie et l’aider à cicatriser.

On lui attribut également des propriétés antalgiques, anti-inflammatoire, décongestionantes veineuses et lymphatiques.

Enfin, ses propriétés oestrogène-like peuvent la rendre utile dans certains troubles hormonaux. Néanmoins elle sera fortement déconseillée aux personnes aux antécédents de cancers hormonaux-dépendants.

Au final, si on fait le bilan de ses propriétés, on pourrait presque dire que c’est une huile bonne à tout faire. Compte tenu de son prix et de sa facilité d’utilisation, finalement on n’a pas beaucoup de raisons de s’en priver.

Comment je me suis reconnecté à la nature

Comme beaucoup d’entre vous j’aime contempler la nature. M’assoir sur un rocher, au pied d’un arbre ou dans un champ et contempler cette nature qui m’accueille.  C’est impressionnant tout ce qui me passe par la tête à ce moment là ! Je suis fasciné par cette beauté, cette immensité, cette forme de perfection qu’elle manifeste. Je me sens à ma place et c’est certainement pour ça que j’aime randonner. J’aime à me dire que je ne fais plus qu’un avec la nature. Jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’en fait j’en étais totalement déconnecté ! 

C’est au cours d’une de mes randonnées que j’en ai vraiment pris conscience. Oui j’aime la nature, mais j’aime quelque chose que je ne connais pas ! Je suis entouré de plantes mais à part l’ortie et le pissenlit je n’en connais quasiment pas. D’un coup je me sens vide ! S’il m’arrivait quelque chose je serais incapable de savoir quelles plantes manger ou quelles plantes utiliser pour me soigner en cas de blessure. Et ce n’est pas mon couteau que j’emporte toujours avec moi qui m’aidera ! 

Je vis ce vide comme une frustration. Moi qui aime tant apprendre, qui suis curieux de toutes formes de savoir,  dès qu’il s’agit de nature je suis vide. Comment ai-je pu ne pas voir à quel point la nature avait des choses à m’apprendre !  La nature est une encyclopédie dont je me contentais de lire la couverture…

Ce jour marquera ma vie à jamais, car c’est ce jour là que j’ai décidé d’apprendre. Apprendre les plantes sauvages, apprendre leurs utilisations, apprendre le savoir des anciens. Je ne savais pas encore comment, mais ma décision était prise. Je ne voulais plus me promener dans une nature inconnue. 

Quelques stages de découverte, et quelques livres achetés au hasard ne me suffisaient plus. Car plus je plongeais dans cette connaissance de la nature, plus ma boulimie de savoir grandissait.  J’ai finalement décidé de m’inscrire à l’Ecole des plantes de Paris qui propose une formation en 3 ans. Bien évidemment il est impossible de tout apprendre en 3 ans, mais pendant ces 3 ans j’ai construit une base solide sur laquelle je peux encore m’appuyer aujourd’hui pour continuer à apprendre de manière plus autonome. 3 ans qui m’ont donné les clés pour comprendre les plantes.

Ce qui a changé aujourd’hui c’est que je ne me promène plus dans la nature comme avant. Je marche plus lentement, je vais à la rencontre des plantes que je connais et reconnais. Si une plante m’est inconnue, je prends le temps de faire connaissance. Je la prends en photo, je cherche ses critères d’identification pour en déterminer le nom et l’espèce. Là où je ne voyais que des plantes indifférenciées, je vois maintenant une immense variété, une richesse, je vois des plantes comestibles, des plantes médicinales, des plantes qu’il est préférable de ne contempler qu’avec les yeux, bref je trouve la nature infiniment plus belle !

Mais surtout, enfin je ressens cette connexion, quand je m’assois dans la nature, je ne me contente plus de la contempler, j’en fait partie…

Atelier d’aromathérapie le 30 Octobre 2020 en Bourgogne

Le 30 octobre j’animerai un atelier d’aromathérapie lors d’une retraite yoga de quelques jours. Le tout dans un lieu charmant, si vous êtes intéressé.es n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous. Dans cette atelier, je commencerai par parler des huiles essentielles en général, puis sensibiliserai aux précautions d’emploi et contre indications avant de passer à l’atelier plus ludique. Je présenterai en olfaction plusieurs huiles essentielles aux propriétés relaxantes, pour ensuite permettre aux participant de composer un stick olfactif ou un roll-on anti-stress.

https://www.vawanda.com/details-retraite+reconnexion+en+conscience+yoga+naturopathie+aromatherapie+et+alimentation+vivante+en+bourgogne+pendant+les+vacances+de+la+toussaint+-+massages+en+option-140.html